Pommes de terre : de nouvelles voies pour l’export
La période de crise que traverse le marché de la pomme de terre se reflète aussi au niveau de l’exportation.
A la date du 31 décembre 2014 (cinq mois de campagne), les statistiques d’exportations de pommes de terre françaises transmises par le Cnipt, portent sur 506 400 t contre 594 300 un an auparavant et 11 % de moins que la moyenne des trois dernières campagnes.
Notre premier client, l’Espagne, a réalisé un score modeste, avec 142 200 t et, en vendant plus qu’à l’ordinaire à son voisin portugais, a concurrencé notre propre production sur ce débouché. Les sorties vers l’Italie, notre second client, sont en retrait de 43 000 t sur la même période de 2013. L’Allemagne (25 100 t) et la Belgique (80 300 t) se tiennent dans une bonne moyenne, et les Pays-Bas réalisent le meilleur résultat des cinq premiers mois de ces quatre dernières campagnes, avec 20 200 t.
Ce sont donc les achats de nos clients traditionnels du Sud de l’Union européenne qui inquiètent la plus. En revanche, les débouchés à l’Est, 33 400 t, dont 9 400 pour la Hongrie et 9 300 t pour la Roumanie, sont encourageants. Mais c’est surtout vers le grand-export, en particulier le Moyen-Orient, que le développement semble le mieux assuré, avec des sorties de 41 400 t, près de 10 000 t de mieux qu’à la fin décembre 2013 ; la moyenne des deux campagnes précédentes, même période, était de 16 100 t.
Si le bilan en volume de ces cinq premiers mois de l’actuelle campagne est mitigé, il est carrément catastrophique en valeur, à peine supérieur à celui de l’autre très mauvaise campagne 2011-2012, avec 76,7 M €, chiffre deux fois inférieur à celui de la précédente campagne, les prix s’étant entre temps effondrés.