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Porc : un pacte contre la PPA se dessine en Hauts-de-France

La Région Hauts-de-France veut réunir l’ensemble de la filière porcine et, au-delà, pour imaginer un plan de lutte contre la peste porcine africaine (PPA).

Rencontre entre la Région et les réprésentants de la filière porcine régionale sur l’exploitation de Sébastien Ley, à Socx, dans Nord, le 12 juin dernier.
Rencontre entre la Région et les réprésentants de la filière porcine régionale sur l’exploitation de Sébastien Ley, à Socx, dans Nord, le 12 juin dernier.
© V. F.

La Région Hauts-de-France peut-elle faire figure de pionnière vis-à-vis des autres régions françaises dans la lutte contre la peste porcine africaine en apportant son soutien à la mise en œuvre d’une aide aux éleveurs ? Demandée par ces derniers à plusieurs reprises, elle leur permettrait d’accélérer la mise en place de mesures de biosécurité dans leurs élevages, comme l’impose le décret ministériel du 16 octobre 2018.
Milieu de semaine dernière, la vice-présidente du Conseil régional des Hauts-de-France, en charge de l’agriculture, Marie-Sophie Lesne, et le président de la commission agriculture, Jean-Michel Serres, ont rencontré, chez Sébastien Ley, à Socx (59), des représentants de la filière porcine régionale pour évoquer une prise en charge d’une partie des mesures de biosécurité nécessaires à la protection des élevages porcins régionaux contre la peste porcine africaine.

Des situations diverses en élevage
Alors que des formations ont d’ores et déjà eu lieu auprès des éleveurs, et que la sensibilisation au respect des mesures de biosécurité pour protéger les élevages a déjà été réalisée, leur mise en place reste synonyme d’investissements parfois lourds. Sur l’élevage de Sébastien Ley, où certains aménagements ont déjà été réalisés, la mise en œuvre de nouvelles mesures de biosécurité lui permettant d’être dans les clous de l’arrêté ministériel a été chiffrée à 20 000 e. Néanmoins, estime l’éleveur, «tous les élevages sont différents et les aménagements à réaliser peuvent être divers».
Directeur du Groupement des producteurs de porcs des monts de Flandre, Jean-Michel Heuel retrace, quant à lui, les conséquences de la découverte d’un cas de peste porcine pour la filière : «Ce n’est pas compliqué, assure-t-il. Si demain nous sommes affectés, tout s’effondre parce que nous ne saurons plus quoi faire de nos cochons…»

D’autres discussions à venir
En n’écartant pas l’éventualité d’une aide régionale, Marie-Sophie Lesne souhaite «la conditionner à la présence autour de la table d’autres acteurs de la filière que les seuls éleveurs et leurs groupements. Il ne faut pas de trou dans la raquette». La forme que pourrait revêtir ce coup de pouce reste également «à définir».
Les échanges qui se sont tenus jusqu’à présent entre élus et services administratifs de la Région et les représentants des éleveurs laissent supposer qu’il pourrait s’agir d’un soutien à l’investissement, celui-ci pouvant se traduire par une aide directe à l’investissement ou par une avance remboursable. Dans l’hypothèse où c’est l’avance remboursable qui serait retenue, la Région se dit prête à abaisser le seuil d’intervention permettant de solliciter ce dispositif.
Une délibération encadrant la mise en œuvre de cette aide exceptionnelle devra également être adoptée en séance plénière par l’assemblée régionale - on parle de la date du 24 septembre - avant que les éleveurs puissent la solliciter. En attendant la confirmation de ce rendez-vous, «il reste un peu de travail», a déclaré Marie-Sophie Lesne. Représentants de l’interprofession porcine, de la Région Hauts-de-France, de l’administration (Draaf, DDPP), mais aussi des chasseurs, de l’Office national des forêts ou encore de l’Office national de la chasse et de la faune sauvage pourraient donc se retrouver à nouveau dans les premiers jours du mois de septembre.

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