Fourrages
Pousse de l’herbe 2023 : des habitudes à requalifier
Quatre années de pousse de l’herbe en Haut-de-France montrent des printemps de plus en plus tardifs, avec un écrêtement des pics de pousses.
Quatre années de pousse de l’herbe en Haut-de-France montrent des printemps de plus en plus tardifs, avec un écrêtement des pics de pousses.
En 2023, entre le 6 mars et le 30 mai, on constate une production d’herbe qui se monte à 4,3 TMS/ha. Du 1er juin au 21 août, la production se monte à 2,8 TMS/ha et, enfin, du 21 août jusqu’au 26 octobre, la pousse est de 2,6 TMS. Les prairies temporaires ont également eu des rendements conséquents dès lors qu’elles ont eu une bonne implantation et une pérennité dans le temps. La production totale approche les 10 TMS/ha.
Appréhender finement l’arrière-saison
On constate une tendance de dynamique de pousse qui se ressemble chaque année avec seulement des décalages liés aux conditions climatiques. Cette année encore, nous avons constaté une reprise de pousse conséquente à partir de fin août. Cette pousse représente 25 % de la production totale de la prairie pour cette arrière-saison. C’est une période qu’il va falloir appréhender plus finement. La gestion de l’herbe automnale conditionne la prochaine campagne d’herbe.
2023, bonne année fourragère
Ces conditions climatiques, pluviométrie et températures clémentes, laissent présager une pousse permanente durant l’hiver. Il sera nécessaire de consommer cette herbe disponible : soit en récoltant l’herbe sous forme d’enrubanné.
Cette récolte permet la constitution de stocks fourragers immédiats, à consommer rapidement ; soit par le pâturage, tout en prenant de nouvelles habitudes (ressortir les animaux ponctuellement, quand la météo est clémente) ou en laissant des animaux à faibles besoins à pâturer. 2023 a été une bonne année fourragère. Elle a permis de reconstituer les stocks de report. La saison de pâturage 2023 se laisse donc encore quelques opportunités d’ici la prochaine saison.