Présidentielle 2022
Quelle place pour l'agriculture dans la candidature Macron ?
Le président de la République a annoncé ce jeudi 3 mars son intention de se présenter pour un second mandat à la tête de l'Etat. Il détaille ses intentions dans une « lettre aux Français ».
Le président de la République a annoncé ce jeudi 3 mars son intention de se présenter pour un second mandat à la tête de l'Etat. Il détaille ses intentions dans une « lettre aux Français ».
Le texte est (relativement) court et sobre. Dans une « lettre aux Français » qui sera publiée demain, vendredi 4 mars, dans la presse quotidienne régionale, Emmanuel Macron annonce son intention de briguer un second mandat.
De manière générale, il écrit vouloir être candidat « pour inventer avec vous, face aux défis du siècle, une réponse française et européenne singulière. Je suis candidat pour défendre nos valeurs que les dérèglements du monde menacent. Je suis candidat pour continuer de préparer l’avenir de nos enfants et de nos petits-enfants. Pour nous permettre aujourd’hui comme demain de décider pour nous-mêmes ».
« Continuer à moderniser notre agriculture »
S’il reconnait « ne pas avoir tout réussi », il assure néanmoins « avoir tenu bon, sans jamais renoncer à agir », en écho à la succession de crises auxquelles la France et les Français ont dû faire face au cours des cinq dernières années : « Grâce au travail de tous, nous avons pu investir dans nos hôpitaux et notre recherche, renforcer nos armées, recruter policiers, gendarmes, magistrats et enseignants, réduire notre dépendance aux énergies fossiles, continuer à moderniser notre agriculture ».
La suite du texte donne un aperçu plus précis des priorités qu’il entend défendre, s’érigeant d’abord contre la décroissance prônée par certains de ses adversaires : « Il n’y a pas d’indépendance sans force économique. Il nous faudra donc travailler plus et poursuivre la baisse des impôts pesant sur le travail et la production », écrit-il.
Puis il détaille un certain nombre de secteurs dans lesquels il entend investir, dont celui de l’agriculture : « Pour ne pas nous laisser imposer par d’autres les technologies qui rythmeront demain notre quotidien, il nous faudra aussi continuer d’investir dans notre innovation et notre recherche afin de placer la France en tête dans les secteurs qui, comme les énergies renouvelables, le nucléaire, les batteries, l’agriculture, le numérique, ou le spatial feront le futur et nous permettront de devenir une grande Nation écologique, celle qui la première sera sortie de la dépendance au gaz, au pétrole et au charbon ».
Défense de l’art de vivre à la française
Côté valeurs, le candidat Macron semble vouloir protéger l'art de vivre à la française, avec un clin d’œil aux territoires : « Défendre notre singularité française implique enfin de promouvoir une certaine manière d’être au monde. Un art de vivre millénaire, enraciné dans chaque région, chaque canton, chaque ville et chaque village que ce soit en métropole ou dans nos outre-mer ». Lutte contre les inégalités, investissement pour l’amélioration des conditions de vie des personnes âgées et handicapées ou encore dans l’éducation figurent aussi parmi les chantiers prioritaires d’un prochain quinquennat en étant expressément citées.
« Cette élection présidentielle déterminera les directions que le pays se donne à lui-même pour les cinq années à venir et bien au-delà. Bien sûr, je ne pourrai pas mener campagne comme je l’aurais souhaité en raison du contexte. Mais avec clarté et engagement j’expliquerai notre projet, notre volonté de continuer à faire avancer notre pays avec chacun d’entre vous », conclut le président désormais candidat. Signe que la campagne aura bien lieu, en dépit d’un contexte international chamboulé.