Le reconfinement, un nouveau coup dur pour les centres équestres
«Le mois de novembre va être violent pour la trésorerie», résume Marthe François, gérante des écuries des Longues Haies, à Soyecourt. Comme chez elle, les centres équestres on à nouveau dû fermer leur activité au public dès le premier jour de reconfinement, le 30 octobre, alors que les vacances scolaires n’étaient pas terminées.
«À part les pensions des chevaux des propriétaires, aucun argent n’entre dans les caisses. Se pose aussi la question de l’organisation pour maintenir toute la cavalerie en forme», pointe Marthe François.
Les propriétaires de chevaux ont obtenu le droit de se rendre aux écuries pour «apporter les soins et l’activité physique nécessaires au bien-être des équidés», a précisé le gouvernement. La condition : justificatifs en poche (contrat de pension et carte de propriétaire), et l’attention dérogatoire sur laquelle est cochée la case «consultations, examens et soins ne pouvant être assuré à distance». Reste que la cavalerie de club est à l’entière charge des gérants. «Les conditions ne sont plus les mêmes que lors du premier confinement. Nous ne pouvons pas mettre les chevaux au pré !»
Quant aux aides de l’État, Marthe François sait qu’elle devra s’asseoir dessus. «L’activité existe depuis un an. Elle est donc en pleine progression. Difficile de justifier une perte de chiffre d’affaires. Il s’agit en plus d’une SCEA qui intègre l’activité de l’exploitation agricole qui, elle, continue de tourner.» La professionnelle est dans l’incompréhension. «J’ai le droit d’accueillir les scolaires par classes de trente, mais pas de donner des cours d’équitation à moins de dix enfants… L’équitation est, en plus, un sport d’extérieur où les gestes barrière sont faciles à mettre en place.»