Revenu des exploitations d'élevage : détérioration en allaitantes, timide amélioration en laitières
Le revenu des exploitations allaitantes se détériore de nouveau
« Le revenu disponible des exploitations allaitantes connaît une baisse marquée dans le Grand-Ouest et le bassin allaitant, mais une petite hausse en montagne » constate l’Observatoire de l’endettement et des trésoreries des élevages bovins, piloté par l’Idèle dans une publication du 24 juillet. Toutefois, il « reste faible sur les trois zones : 16 600 € annuels par UTH familiale en moyenne ». En effet, l’augmentation des charges, notamment de structures et alimentaires, face à un produit brut stable depuis trois ans, entraîne une baisse de l’EBE dans le Grand-Ouest et dans le bassin allaitant. De plus, quelle que soit la zone étudiée, le revenu disponible ne « permet pas de dégager de marge de sécurité suffisante et ce malgré des prélèvements privés toujours restreints », observe l’Idèle. Ainsi, 17 % des exploitations étudiées sont en situation critique, c’est-à-dire sans aucune trésorerie et endettées à moyen et long terme, avec de fortes disparités régionales : 36 % rien que dans le Grand Ouest, 16 % en zone de montagne et 8 % dans le bassin allaitant.
Le revenu des exploitations laitières s’améliore mais la situation reste précaire
« Le revenu disponible des exploitations laitières s’améliore en 2017 pour la première fois depuis 2014 », constate l’Observatoire. En effet, la hausse du prix du lait « permet une augmentation du produit brut et de l’EBE malgré une hausse des charges, notamment alimentaires ». Toutefois, la récente crise a laissé des séquelles et le revenu disponible « demeure relativement faible à moins de 20 700 € par UTH familiale en moyenne » et « il faudra plusieurs années de meilleure conjoncture pour que les exploitations retrouvent une situation financière saine », observe l’Idèle. De nombreuses exploitations sont toujours en situation difficile : 42 % des exploitations du Grand Ouest et 22 % en Montagne ne disposent pas de trésorerie et sont endettées à long et moyen terme. La situation des exploitations du Grand Ouest, en particulier, demeure préoccupante avec « aucune marge de sécurité » et des emprunts « utilisés pour refinancer les investissements passés ».