Revoir la place de l’eau dans les politiques climatiques
«Malheureusement, le mot "eau" apparaît rarement dans les accords climatiques internationaux», regrette Audrey Azoulay, directrice générale de l’Unesco, à l’occasion de la publication du rapport des Nations unies sur l’eau et le développement le 22 mars.
Pour le secteur agricole, le rapport soutient spécifiquement le développement de l’agriculture de conservation, qui permet de préserver la qualité des sols «malgré des précipitations plus faibles», ainsi que la réutilisation d’eau usée. Le traitement des eaux contribuerait pour 3 à 7 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre, et les organisations recommandent également d’investir dans les techniques les plus modernes de traitement de l’eau, qui permettent de méthaniser la fraction organique des eaux usées «et d’utiliser le biogaz pour générer l’énergie nécessaire pour faire fonctionner les installations».
Alors que la plupart des pays évoquent l’eau dans leurs contributions nationales dans le cadre de l’accord de Paris, les auteurs du rapport regrettent «que peu d’entre eux aient réellement calculé les coûts de ces actions, et qu’un plus faible nombre encore ait mis en avant des projets précis».