Formation
Se former pour prévenir la tuberculose en élevage bovin
Le GDS de Picardie propose aux éleveurs une formation d’une journée autour de la prévention du risque tuberculose en élevage bovin le 13 septembre prochain à Amiens.
Le GDS de Picardie propose aux éleveurs une formation d’une journée autour de la prévention du risque tuberculose en élevage bovin le 13 septembre prochain à Amiens.
Les éleveurs la redoutent autant que les autorités sanitaires et les organismes chargés d’en coordonner la lutte. De quoi parle-t-on ?
De la tuberculose bovine qui est une maladie infectieuse transmissible à l'homme (zoonose) causée principalement par la bactérie Mycobacterium bovis (M. bovis). Selon l’Anses, «cette bactérie peut infecter de nombreuses espèces domestiques et sauvages, particulièrement les bovins et les cervidés, mais aussi les sangliers, blaireaux ou renards».
Une journée pour se former
Le 13 septembre prochain, afin de mieux appréhender la maladie et donc de lutter contre elle, le Groupement de défense sanitaire (GDS) de Picardie organise une formation dédiée ouverte aux éleveurs du département. Les objectifs de cette formation sont multiples indique le GDS : connaître la maladie et prendre conscience de l’importance de la prévention ; identifier les bonnes pratiques pour passer à une logique de prévention du risque ; maintenir de bonnes pratiques d’élevage ; mettre en place des mesures préventives et évaluer sa situation par rapport aux risques identifiés. Animée par le docteur Aurélien Meurisse, vétérinaire formateur agréé et praticien rural, la formation s’étale sur une journée, en salle, et se partage entre présentations Powerpoint, échanges et discussions, présentation de cas concrets, quizz. Un exercice individuel incluant la mise en place par les éleveurs de leur propre plan de prévention vient conclure la journée.
Comment détecter la maladie ?
Chez les bovins, «l’infection est souvent inapparente, les symptômes cliniques n’apparaissant que tardivement au cours d’une évolution qui est en général très longue. Ce sont notamment les pertes indirectes que cette maladie génère qui ont un fort impact économique pour la filière (impossibilité de vendre des animaux vivants, le lait cru, les semences, etc.)», souligne l’Anses.
Savoir reconnaître les symptômes qui trahissent la présence de tuberculose dans un troupeau fait partie des thèmes abordés lors de la formation au travers du chapitre «la maladie et sa prévention». Y seront par exemple abordés les caractéristiques de la tuberculose, les vecteurs de la maladie, la situation épidémiologique sur le territoire, les enjeux collectifs et individuels de la prévention, les risques encourus pour tous les élevages (repères économiques), coût des méthodes préventives au regard du risque encouru. Dans un second temps, un chapitre s’adresse à la manière d’identifier et traiter les risques liés à l’introduction d’un animal (respect des règles de traçabilité, de transport, de mise en quarantaine...), au voisinage (double clôture, pâturage alterné, bonnes pratiques de désinfection si matériel en commun, mise en place de pratiques adaptées pour l’abreuvement...), à l’environnement (faune sauvage, effluents d’élevage, bassins d’alimentation...) et enfin aux visiteurs (mise en place de pédiluve, désinfection des bâtiments, parking visiteurs...)
Identification des bonnes pratiques d’élevage
Le troisième thème abordé pendant la formation concerne les principes généraux sur la conduite d’élevage pour des animaux en bonne santé avec une immunité optimale (équilibre alimentaire, conduite de troupeau), ainsi que les pistes pour évoluer vers des pratiques toujours plus vertueuses dans son travail. Enfin, le quatrième temps est consacré à la mise en pratique. À partir d’un cas type d’une exploitation, présentation d’une méthode de scoring permettant d’élaborer un plan de prévention du risque (plan de biosécurité). Puis, pour chaque stagiaire, évaluation des risques chez soi, les hiérarchiser et mise en place de son plan de prévention.
Contact : Morgane Denizot - GDS Picardie au 03 22 89 39 90 ou morgane.denizot.gdspicardie @reseaugds.com