Sécheresse : la production des prairies s'effondre en août
Entre le 20 juillet et le 20 août, la production cumulée des prairies permanentes françaises (indicateur Isop) accuse un déficit de 21 % par rapport à la référence 1998-2018 (contre un déficit de 10 % en juillet), constate une note de conjoncture d'Agreste publiée le 31 août. Un effondrement dû au «déficit de précipitations cumulées depuis mars 2020», doublé d'un «mois de juillet plus chaud que la normale et exceptionnellement sec sur l’ensemble du territoire», d'après le service de statistiques du ministère de l'Agriculture.
«Le déficit de pousse s’étend du nord-ouest au centre-est», analyse Agreste, et «huit régions sur douze présentent désormais un déficit de production cumulée».
Parmi elles, cinq régions affichent des productions inférieures à 75 % de la référence (Île-de-France, Bourgogne-Franche-Comté, Normandie, Hauts-de-France et Grand Est). Seules la Bretagne, la Nouvelle-Aquitaine et l'Occitanie enregistrent des productions «globalement dans la norme», ce qui n'exclut pas localement un «déficit faible voire important».
En cumul depuis le début de la campagne, la part de pousse annuelle «se dégrade» donc en juillet : «elle atteint 65 au 20 août, contre 83 % habituellement à la même période». Un retard qui touche toutes les régions, sauf Paca.