Semences fourragères de Picardie : un nouvel atelier de séchage et de triage
Vendredi 28 septembre, Semences fourragères de Picardie a inauguré son nouvel atelier de séchage et de triage au site de Longpré-les-Corps-Saints.
«Créée en août 2012, Semences fourragères de Picardie (SFP) n’a pas cessé de se développer au fil des années», introduit Luc Vermersch, vice-président de la coopérative agricole Noriap en charge de la commission semences. «A l’origine, le groupe Noriap avait racheté le silo de Longpré-les-Corps-Saints et créé la filiale SFP dans le but de maintenir et de développer le bassin historique de production de semences de graminées fourragères», explique Jean-François Gaffet, président du Groupe Noriap. «Ainsi, en 2013, pour sa première récolte, SFP comptait une soixantaine de producteurs et a réceptionné 380 ha de production de semences de ray-grass anglais et italien, de vesce, de fétuque élevée et d’avoine rude. En 2014, de nouveaux multiplicateurs sont venus s’ajouter et les surfaces multipliées ont été doublées. Et depuis, ces dernières ne cessent d’augmenter : jusqu’à 1 700 ha récoltés pour cette année», exprime le vice-président.
Rapidement, les installations ont montré leurs limites. En 2016, Noriap lançait son plan de modernisation des infrastructures de collecte. Le site le Longpré-les-Corps-Saints, qui regroupait jusqu’alors les activités de réception, de stockage et de séchage du grain conventionnel, des semences fourragères, mais aussi du grain bio ainsi qu’une activité d’approvisionnement d’engrais, a bénéficié de ce plan et les capacités de stockage du site ont, par conséquent, été augmentées. Plus récemment, une deuxième ligne de séchage et un atelier de triage ont été créés, soit au total, 2 millions d’euros d’investissements.
SFP : une filiale qui se développe et emploie
L’atelier de séchage a donc été doublé, avec la création d’une seconde gaine de séchage, mais aussi l’achat de bennes séchantes. Une ligne de triage spécifique semences fourragère permettant une meilleure valorisation commerciale des semences produites, comme le ray-grass anglais, le ray-grass italien, la fétuque élevée, la fétuque rouge et le dactyle a été installé. «Outre le triage de ces espèces, le trieur peut également travailler les légumineuses fourragères, comme les vesces et les trèfles», ajoute Géraldine Poiret, responsable des cultures spécialisées au sein du Groupe Noriap lors de la visite du site. «En moyenne, en fonction des espèces, le débit de ce dernier atelier est de 25 qx/h», ajoute-t-elle.
Côté fonctionnement et organisation : pas de changement. Afin d’éviter tout litige ultérieur, l’option de la traçabilité benne par benne continue d’être appliqué avec un suivi de l’entrée au centre de réception jusqu’au produit fini. «Aucun mélange de lot n’est fait tant que le résultat de l’analyse de l’échantillon ne nous est pas parvenu», rappelle Guillaume Lanckriet, technicien chez SFP.
Concernant la main-d’œuvre, l’équipe a été agrandie. Six personnes travaillent aujourd’hui au site de Longprè-les-Corps-Saints et huit saisonniers viennent s’ajouter au reste de l’équipe lors des récoltes. Voilà de quoi ravir René Cailleux, maire de la commune, présent ce jour-là, qui dit avoir accueilli positivement les travaux et le développement de ce site. Car, les objectifs fixés ne stagnent pas… La barre est fixée à 1 900 ha minimum de surfaces multipliées pour l’année prochaine.
Chiffres clés
1 700 ha contractualisés
190 producteurs
20 000 quintaux bruts de semences collectés
14 espèces (graminées et légumineuses fourragères)
38 variétés
1 332 000 € de chiffre d’affaires