Sept molécules interdites 2000 dans l’eau potable
«Parmi les dix premières substances retrouvées dans l’eau, sept sont interdites depuis plus de dix ans», a commenté François Veillerette, porte-parole de Génération Futures, lors de la présentation d’un nouveau rapport de l’association étudiant les molécules retrouvées dans l’eau sur la base des données des agences régionales de santé. Sur les 25 000 prélèvements considérés par l’association pour cette étude, près de 9 000 analyses ont conduit à l’identification d’au moins un type de produit phytosanitaire classé CMR de classe 1A, 1B ou 2 par l’Union Européenne, ou perturbateur endocrinien par la base TedX. Parmi les molécules les plus fréquemment identifiées figurent, outre l’atrazine interdite depuis 2004, le métolachlore, désherbant interdit depuis 2003, ou l’oxadixyl, fongicide interdit depuis 2002. «À partir du moment où vous pompez à 25 ou 35 m, vous allez trouver pendant longtemps les erreurs qui ont été faites avec des produits persistants», souligne François Veillerette. L’association n’a pas quantifié les risques associés aux seuils détectés. «L’analyse des risques, c’est le boulot des agences !», a lancé François Veillerette. Interrogé par l’AFP, le ministère de la Santé a précisé que la quasi-totalité des situations de dépassement de la limite de qualité en 2018 «ont été limitées en concentration et/ou dans le temps, ne nécessitant pas une restriction de l’usage de l’eau».