Solidarité fourrages : de la paille samarienne en transit
Plusieurs tonnes de paille de champs samariens sont expédiées depuis quelques jours vers d'autres départements à l'initiative de la FDSEA 80 pour répondre à la demande d'éleveurs en difficultés.
Les temps ont beau être durs pour tout le monde, la solidarité entre départements ne s'interrompt pas pour autant. L'opération « solidarité paille » qui consiste à envoyer de la paille conditionnée dans des départements où le manque de fourrages est particulièrement criant en est l'exemple en cette période de sécheresse.
Moins touché que d'autres, bénéficiant encore de quelques stocks, le département de la Somme fait partie cette année des départements expéditeurs. Vendredi 14 août, un nouveau chargement sera effectué sur la commune de Revelles, au sud-ouest d'Amiens. Direction la Sarthe.
« Le 28 juillet dernier, la FDSEA de la Sarthe nous a contacte pour nous faire part d’un probleme. Il leur manquait plus de 1 500 tonnes de paille sur l’ensemble du departement », explique Julie Potel, animatrice de la FDSEA de la Somme, en charge de la coordination de l'opération. « Malgre un SOS tardif en termes de date de moisson, un sms a l’ensemble de notre base nous a permis de reunir plus de 80ha de paille en andain et 300 tonnes sous abris. Les premiers camions ont pris la direction du Mans le 6 aout, avec a leur bord plus de 14 tonnes de paille ».
Echanges et bourse départementale aux fourrages
Agricultrice à Argoules et secrétaire générale de la FDSEA, Marie-Françoise Lepers est revenue en milieu de semaine sur l'organisation de cette mobilisation : « Notre département a toujours participé autant qu'il l'a pu à ce genre d'initiatives. Nous n'oublions qu'il y a quelques années en arrière, notre département avait été durement touché par des intempéries. Nous avions alors profité de la solidarité de nos collègues d'autres départements... »
Pour Marie-Françoise Lepers, cette opération ne remet pas en cause l'animation d'une bourse aux fourrages à l'échelle départementale, animée par la FDSEA 80 : « Elle reste bien évidemment d'actualité », témoigne l'agricultrice.