Stockage de pommes de terre : des subventions et des études
Plus de trente mille tonnes de stockage subventionnées en Picardie en 2012.
L’Association régionale de la pomme de terre de Picardie (Arpt), présidée par Jean-Michel Damay, a tenu son assemblée générale à Amiens le 4 juillet. Le bilan de l’année 2012 présenté par Aurélie Albaut, chargée de mission à l’association, a montré que 23 dossiers de demandes de subvention dont 18 réalisés avec l’appui de l'Arpt, ont été éligibles à hauteur de 85 000 euros au total correspondant à 30 254 tonnes de stockage. Les demandes de subventions pour la filière plants sont traitées par la Comité Nord.
L'année 2012 a vu la mise en place de la nouvelle procédure d’éligibilité des dossiers. En effet, il n’y a plus d’enveloppe régionale mais une seule enveloppe nationale. Pour l’année 2013, elle a été répartie pour 60 % vers la transformation et les autres 40 % sont allés à parts égales vers le frais et les plants.
Désormais, les dossiers sont établis dans les régions soit par les Arpt ou par les chambres d’agriculture (consommation, transformation), soit par l’EPR régional (plants) tel le Comité Nord. Ils sont envoyés à France AgriMer pour la fin mars puis expertisés sur le plan technique par Arvalis, en l’occurrence par Michel Martin, puis retour en commission nationale France AgriMer où sont sélectionnés les meilleurs d’entre eux.
Pour l’année 2013, l’Arpt a déposé dix dossiers sur les quinze présentés par la région dont sept pour le marché du frais, deux pour la transformation et un en pommes de terre féculières. Ces quinze dossiers font partie des soixante-cinq dossiers qui ont fait l’objet de l’expertise technique d’Arvalis et parmi lesquels ont été sélectionnés les meilleurs pour l’octroi des subventions en 2013.
Améliorer la conservation des pommes de terre
Michel Martin, ingénieur équipement et conservation pommes de terre chez Arvalis et Maxime Lefort, stagiaire, ont relaté les travaux menés au cours de la deuxième des trois années que l’Arpt consacre au projet d’amélioration de la conservation en Picardie. La réalisation en a été confiée à Arvalis et à ses partenaires, chambre d’agriculture de la Somme, Gitep, et aux sociétés Comyn et Johnson Controls.
Au cours de cette deuxième année, la méthodologie a consisté tout d’abord à établir le protocole de suivi de la qualité des lots pour le panel des quinze bâtiments choisis, à lister les nécessités d’équipement spécifiques de certaines installations et à diffuser le mode opératoire auprès des producteurs participant aux travaux.
Dans un second temps, il a fallu mettre en place le dispositif expérimental dans chaque bâtiment à savoir : récupérer des échantillons homogènes de tubercules stockés dans ces bâtiments en fonction de leur débouché, compléter l’instrumentation de certains stockages et contrôler la qualité initiale des lots suivis.
La troisième phase consiste en la vérification des enregistrements des pratiques, la récupération des sacs échantillons et les analyses qualité des tubercules au déstockage. Elle a essentiellement été prise en charge par le stagiaire arrivé en janvier 2013 pour accompagner le projet.
A ce jour, il reste encore plusieurs échantillons en stockage très longue durée dans plusieurs bâtiments.
Ce qui explique que les conclusions de cette deuxième année n’ont pas pu être présentées en totalité lors de l'assemblée générale. Une fois terminée l’analyse de ces derniers échantillons, une mise en relation des résultats obtenus sur la qualité des lots en fonction des pratiques mises en œuvre par le panel de bâtiments suivis sera effectuée.
Un document technique
L’objectif qui vise à déterminer les marges de progrès possibles sur les deux créneaux de stockage, vrac et caisses, sera atteint et pourra être communiqué en retour aux producteurs ayant participé au projet depuis le début.
Au cours des douze mois à venir, le programme continue jusqu’à la production d’un document global. Celui-ci sera destiné à tous les acteurs de la filière pommes de terre en Picardie qui sont à la recherche d’informations techniques pour améliorer leurs pratiques en matière de stockage qu’elles soient axées sur les critères qualitatifs (perte de poids, facette, germination) ou sur les critères économiques (coût de l’énergie ou gestion de l’air extérieur).