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Technocentre : la CC2SO a déposé sa candidature

La Communauté de communes Somme Sud-Ouest s’est porté candidate. Son projet.

De gauche à droite : Alain Desfosses, président de la CC2SO et François Froidure, chargé de développement économique.
De gauche à droite : Alain Desfosses, président de la CC2SO et François Froidure, chargé de développement économique.
© F.G.

La nouvelle Communauté de communes Somme Sud-Ouest (CC2SO), ex-Communauté de communes du Sud-Ouest amiénois, veut y croire. Pourquoi ne serait-ce pas elle, plutôt que les autres candidates, qui accueillerait le technocentre dédié à la méthanisation ? Des atouts, elle n’en manque pas. Implantée en territoire rural, elle est entourée d’agriculteurs déjà engagés dans la construction d’un projet de méthanisation à partir de déchets nobles, comprenez uniquement agricoles. «Les déchets sont produits localement, traités sur place pour produire du gaz et le digestat sera épandu sur toutes les terres agricoles du territoire», explique François Froidure, chargé de développement économique à la CC2SO.
Autres atouts : les investisseurs sont identifiés, les partenaires trouvés pour assurer les formations, ainsi que le terrain pour l’implantation du technocentre. A tout cela s’ajoutent les présences d’un cluster vert à Croixrault, d’entreprises industrielles du secteur agro-alimentaire recherchant une optimisation de la valorisation de leurs sous-produits, de pôles scientifiques et des projets de développement d’unités de méthanisation portées par des agriculteurs. «C’est un vrai projet de territoire exemplaire, insiste Alain Desfosses, président de la CC2SO. A l’heure où les politiques ont tous à la bouche le mot de ruralité, qu’ils agissent en conséquence en développant des projets comme celui-ci, à destination des zones rurales

Genèse du projet
Tout commence il y a six ans de cela, quand la communauté de communes décide de construire un centre aquatique sur son territoire. Un groupe de sept agriculteurs se rapproche alors d’elle pour lui proposer de récupérer la chaleur produite par l’unité de méthanisation qu’ils souhaitent lancer pour chauffer le centre. Seul problème pour ces agriculteurs : trouver des sous-produits suffisants pour faire tourner l’unité de méthanisation. Conséquence : le projet stagne. Il sera relancé avec le projet de construction d’une usine de découpe de légumes et fruits frais dans la zone de Croixrault par le groupe Del Monte, en 2013-2014.  Outre Del Monte, d’autres entreprises se sont aussi engagées depuis à apporter des sous-produits : Noriap, Alliance, Labilait et Touquet Savour. La récupération de sous-produits nobles étant possible, le groupe d’agriculteurs revoie sa copie et part sur l’idée d’une unité de méthanisation à injection avec une capacité de production entre 120 et 130 Nm3/j de biométhane injecté.
L’appel à candidatures, lancé en janvier 2017 par la Région Hauts-de-France, pour la création d’un technocentre arrive à point nommé pour donner un coup d’accélérateur. Outre la plate-forme de recherche et développement, et un centre de formation, le technocentre devra comprendre une unité de méthanisation avec un digesteur à voie liquide ayant une capacité de production de l’ordre de 125 Nm3/h de biométhane injecté et devant atteindre 300 Nm3/h avec l’ajout d’un digesteur à voie sèche. Une capacité de production facile à atteindre puisque le total de gisement identifié autour du lieu d’implantation est de 49 821 tonnes par an, soit 136 tonnes par jour à répartir sur les deux futures unités de méthanisation.
Initialement prévu dans la zone d’activités de Croixrault, le site retenu en sera un autre, à Hornoy-le-Bourg, plus en amont sur la boucle de gaz où la consommation est plus importante que sur le site de Croixrault. Autre intérêt du site : sa desserte tant routière que ferroviaire. Le technocentre occupera un terrain de 3,5 ha. Les parcelles sont actuellement en promesse de vente.
Sur ce site seront aussi localisés le centre de formation et le centre de recherche et développement. Le centre de formation a pour but de proposer des enseignements différents et complémentaires de ceux existants. L’idée est donc de créer un partenariat avec un organisme de formation proposant de la formation théorique et de profiter du panel technologique disponible sur le technocentre pour proposer des formations pratiques tant sur le site qu’en laboratoire. L’Ineris est intéressé par le projet. La communauté de communes envisage aussi de créer un partenariat entre le technocentre et une structure de formation académique telle que l’Université Picardie Jules-Verne d’Amiens et l’école d’ingénieurs ESIEE d’Amiens. Les discussions sont en cours.
Quant au centre de recherche, développement et analyses, il pourrait se composer des trois technologies de digesteurs existantes : deux digesteurs infiniment mélangés de 20 litres, deux digesteurs à piston de 100 litres et deux digesteurs type bach de 100 litres. Enfin, un laboratoire d’analyses permettra de caractériser les matières entrantes nécessaires à l’unité de production et les intrants spécifiques des porteurs de projet. Avec plus de 1 000 chercheurs et dix projets d’investissement d’avenir, la ville d’Amiens est un centre de recherche et de développement important, auquel s’ajoutent les 33 unités de recherche, principalement scientifiques, du Grand Amiénois. Les atouts ne manquent pas. Qui décrochera le précieux sésame ? Réponse à la fin de l’année.

Répartition du capital

- Unité de production (phases 1 et 2) : 
51 % agriculteurs, 
33 %  Evergaz, 10 % CC2SO, 4 % FDE et 1 % Alliance élaborés

- Centre de recherche :
51 % CC2SO, 33 % Evergaz, 16 % FDE

- Centre de formation :
51 % CC2SO, 33 % Evergaz, 16 % FDE

 

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