Tereos structure ses exportations en vue de la fin des quotas
Le groupe qui veut augmenter sa production de 20% devra exporter davantage.
A l'approche de la fin des quotas (2017), Tereos veut structurer ses exportations pour «conforter sa rentabilité en France et en Europe», selon les termes de Gérard Benedetti, directeur de la communication. Pour ce faire, le groupe coopératif crée une activité de négoce et distribution de sucre. Baptisée Tereos Commodities et basée à Genève (grande place de l’échange de sucre avec Londres), elle sera dirigée par Patrick Dean, précédemment responsable de la distribution de sucre chez Louis Dreyfus.
Tereos, qui veut augmenter sa production de 20 % pour écraser ses frais fixes dans le cadre de la fin des quotas, devra exporter encore plus pour écouler sa production. D’où l’intérêt de structurer ses exportations, jusqu’ici menées directement depuis chaque zone de production. «Avec Tereos Commodities, nous allons avoir une structure commune consolidée», précise Gérard Benedetti. Objectif, se doter de compétences solides pour gérer la volatilité accrue qui va résulter de la fin des quotas et accompagner au mieux les grands comptes des industries agroalimentaires, en quête notamment d’une traçabilité toujours plus poussée.
Tereos annonce un objectif de 15 % du marché mondial du sucre blanc d’ici à 2020. Le sucre blanc (qui diffère du sucre roux par sa pureté en saccharose) représente environ 20 % des 50 millions de tonnes de sucre échangées chaque année sur le marché mondial (sur une production totale de 180 millions de tonnes de sucre).
Tereos en produit tant en Europe (sucre blanc quasi exclusivement) qu’au Brésil, premier pays contributeur au marché mondial du sucre avec environ 50 % des exportations. Sur ce marché du négoce du sucre, Tereos fera face à d’autres sucriers ainsi qu’à des négociants, voire à des coentreprises parmi lesquels ed&F Man, dont Südzucker a acquis 25 % ; Sucden ; Dreyfus ; Raizen ; Czarnikow ou encore Cargill/Copersucar....