Traîné ou automoteur ? À chaque besoin son équipement
Il n’existe pas de profil type d’agriculteur utilisateur de pulvérisateur traîné ou automoteur. Chez Fendt comme chez John Deere, on s’accorde à dire que chacun doit dresser la liste de ses besoins avant de faire son choix.
Il n’existe pas de profil type d’agriculteur utilisateur de pulvérisateur traîné ou automoteur. Chez Fendt comme chez John Deere, on s’accorde à dire que chacun doit dresser la liste de ses besoins avant de faire son choix.
Et vous ? Vous êtes plutôt pulvérisateur traîné ou automoteur ? S’il y a bien une chose sur laquelle les marques s’accordent, c’est que sur ce sujet, rien n’est établi. «Il s’agit de dresser la liste de ses besoins. Quelle surface avez-vous à traiter chaque année ? Quelle parcellaire ? Avez-vous beaucoup de route à effectuer ? Avez-vous des cultures spécifiques ? Voici le genre de questions que l’on pose pour guider un agriculteur à faire son choix», explique Thibault Demessine, responsable produit pulvérisateur chez Fendt. «Chaque matériel dispose de ses avantages et de ses inconvénients», ajoute Éric Duquenoy, directeur commercial chez Agrotech, concessionnaire John Deere en Hauts-de-France.
Du côté des ventes
Ces deux marques disposent chacune de leur top des ventes : les pulvérisateurs traînés Rogator 344 chez Fendt, et R900 chez John Deere, et les pulvérisateurs automoteurs Rogator 645 chez Fendt et 4140 ou 4150 chez John Deere. En région de polyculture-élevage, comme dans la Somme, les traînés ont encore beaucoup de succès. «Pour la prochaine campagne, nous avons vendu sept traînés et trois automoteurs», annonce le concessionnaire John Deere. Chez Fendt, au niveau national, «c’est 50/50». Il faut dire que la marque dispose d’une réputation de longue date pour ses automoteurs. «La gamme de traînés est encore très récente et peu connue. Mais chaque année, depuis quatre ans, elle gagne des parts de marché», assure Thibault Demessine.
Pour ces deux marques, le coût est sensiblement le même si on prend en compte le prix d’achat d’un tracteur. «Chez John Deere, il faut compter en moyenne 270 000 € pour un automoteur, contre 130 000 € pour un traîné, et environ 140 000 € pour un tracteur. 150 ch seront nécessaires pour tirer une cuve de 5 000 l», précise Éric Duquenoy. Aujourd’hui, quelle que soit la marque, la technologie est la même. Les options comme la coupure de tronçons pneumatique, le GPS intégré, le changement de buses automatique, ou encore la voie variable peuvent équiper l’un ou l’autre modèle.
Question d’organisation
L’organisation de l’exploitation fera donc basculer la préférence vers l’un ou l’autre. «Chez nous, les exploitations équipées d’automoteurs présentent souvent un parcellaire de plus de 200 ha, avec des cultures spécialisées en légumes ou pommes de terre qui nécessitent des traitements réguliers», note Éric Duquenoy. Même remarque chez Fendt. «Le débit de chantier, entre 18 et 20 km/h, est supérieur avec nos modèles d’automoteur grâce à leur confort et à leur stabilité», justifie Thibault Demessine.
Pas besoin d’atteler et de dételer de machine, économie d’un tracteur, vitesse de travail supérieure… Voici quelques avantages d’un pulvérisateur automoteur. Mais attelage d’un autre tracteur en cas de panne et meilleur confort sur route dans un tracteur sont des arguments qui plaident en la faveur d’un traîné. Une chose est certaine, quel que soit le type de pulvé, la largeur de travail et le volume de cuve sont les deux critères d’achat les plus importants.
Deux chouchous d’exploitants
Pour son automoteur Rogator 645, Fendt annonce un «contrôle de rampe précis, de facilité d’utilisation et de fiabilité d’application». En détails : une cuve d’une capacité de 3 850, 5 000, 6 000 l et 500 l d’eau propre, un incorporateur avec panneau de commande OptiFlow, un rayon de braquage intérieur de seulement 3,14 m, des pneus jusqu’à 2,05 m et angle de braquage de 35°, une partie inférieure du châssis lisse associée à une garde au sol allant jusqu’à 120 cm pour préserver au maximum les cultures, ou encore une pompe centrifuge d’un débit de 785 l/min.