UE/Chine : à la recherche d’une stratégie commune européenne
La Commission européenne préconise une approche plus
réaliste des relations entre l’Union européenne et la Chine.
Après que la Commission européenne ait préconisé une approche plus réaliste des relations entre l’Union européenne et la Chine, le sommet entre les deux parties, prévu le 9 avril, a été préparé par les chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union lors de leur réunion des 21 et 22 mars, à Bruxelles.
L’objectif était «de définir une stratégie commune pour surmonter les divisions et affirmer ensemble une souveraineté européenne», a expliqué le président français, Emmanuel Macron, qui a ensuite organisé le 26 mars, à Paris, une réunion avec le président chinois Xi Jinping, la chancelière allemande, Angela Merkel, et le président de la Commission, Jean-Claude Juncker.
Dans sa communication du 12 mars sur l’actualisation des relations entre l’Union européenne et la Chine, la Commission avait fixé entre autres priorités, la conclusion «rapide» d’un accord bilatéral sur la protection des indications géographiques.
Elle déplore, par ailleurs, que les exportations de produits agricoles et alimentaires de l’Union européenne en Chine soient confrontées à «des procédures discriminatoires, imprévisibles et lourdes, à des retards excessifs et à des décisions qui ne sont pas basées sur la science». Pour ces exportations, la Commission veut que les Etats membres «négocient d’une seule voix» et que Pékin «traite l’Union européenne comme une entité unique, tout en appliquant le principe de la régionalisation».
Volaille française
A l’occasion de la visite d’Etat du président Xi Jinping, Paris et Pékin ont signé, selon un communiqué du 26 mars du ministère français de l’Agriculture, un protocole sanitaire au terme duquel «l’embargo sur les volailles et produits de volailles françaises, au motif d’Influenza aviaire, est levé et les exportations vont pouvoir reprendre vers la Chine». Cet embargo date de décembre 2015.
Auparavant, ont été publiés «six nouveaux agréments sanitaires ouvrant la possibilité d’exporter de la viande bovine en Chine pour quatre établissements, et de la viande porcine ou de la charcuterie pour deux établissements», ajoute le communiqué.
Qui précise aussi que les deux parties ont convenu «d’un programme de travail conjoint pour la mise en place du principe de zonage pour les maladies animales, dont la peste porcine africaine, dont la reconnaissance à terme permettra la continuité des échanges commerciaux pour ce marché, y compris en cas de détection de cas sur notre territoire».