Justice
Un député condamné pour ses propos envers un chasseur
Le parlementaire Eric Diard qui avait qualifié le président de la fédération nationale des chasseurs (FNC) Willy Schraen de « chapon » a été condamné cet après-midi, mardi 2 février, à une amende de 500 euros ainsi qu’au règlement de dommages et intérêts et des frais de justice.
Le parlementaire Eric Diard qui avait qualifié le président de la fédération nationale des chasseurs (FNC) Willy Schraen de « chapon » a été condamné cet après-midi, mardi 2 février, à une amende de 500 euros ainsi qu’au règlement de dommages et intérêts et des frais de justice.
Le mardi 1er décembre, une nouvelle affaire d’injure publique concernant Willy Schraen, le président de la fédération nationale des chasseurs et président de la fédération des chasseurs du Pas-de-Calais était jugée devant le tribunal de Saint-Omer (62). Face à lui – il était en réalité représenté par son avocat -, le député LR des Bouches-du-Rhône, Eric Diard – également représenté -, pour avoir tenu sur le réseau social Twitter des propos qualifiés par M. Schraen d’injurieux.
Dans une série de messages courts écrits par le député en mai 2020, il avait qualifié d’abord M. Schraen de « con sacré » après que celui-ci ait été placé sous protection policière après avoir reçu des menaces de la part de particuliers après ses propos sur le piégeage des chats. Puis, Eric Diard le traita d’« abruti », avant de le menacer « de le faire courir s’il vient à l’Assemblée », le qualifiant de « chapon ».
A l’époque de l’audience audomaroise, l’avocate du député Diard, avait assuré qu’il ne s’agissait que « de jeux de mots potaches », de la part de l’élu. Quant à la référence au chapon, « animal couard », elle aurait été utilisée par Eric Diard « en référence aux propos violents de Willy Schraen contre les anti-chasse : c’est facile de mettre le feu aux poudres et de laisser courir… ».
Le 2 février, le tribunal de Saint-Omer a rendu son délibéré. Il a condamné le député Diard à une amende de 500 euros ainsi qu’au règlement de dommages et intérêts et des frais de justice. Sur le réseau social Twitter, la fédération nationale des chasseurs s’est félicité de cette décision, relevant que l’immunité parlementaire du député ne lui a pas servi. Le 1erdécembre, lors des réquisitions, le procureur de la République de Saint-Omer a demandé une amende de 2 000 euros à l’encontre du député, « pour délit d’injure publique à l’encontre d’un particulier ».
Eric Diard, un député proche des animalistes
Parcourir le fil Twitter d’Eric Diard permet d’en savoir un peu plus sur cet élu de la 12ème circonscription des Bouches-du-Rhône. Avocat de formation, à l’Assemblée Nationale, il est membre de la commission des lois et a été rapporteur de la mission d’information sur la radicalisation dans les services publics. Pas franchement « ami » de la chasse et des chasseurs, il a dernièrement dénoncé certaines pratiques de chasse, notamment sur le continent africain, les considérant comme « la connerie humaine dans toute sa splendeur », et s’oppose à la corrida.
En juillet dernier, il s’est également prononcé en faveur du référendum d’initiative partagée pour les animaux lancé par Hugo Clément (le 9 juillet) et s’est illustré au cours des derniers mois par son engagement envers le bien-être animal, notamment en s’exprimant pour l’interdiction de l’élevage de lapins en cages, celle des visons ou encore en jugeant que les abattoirs étaient « insuffisamment contrôlés ».