Un drone dans une école d’ingénieurs
LaSalle Beauvais - Esitpa vient de se doter d’un drone financé grâce à la taxe d’apprentissage.
Drone Xamen BE 4-8X choisi par l’école d’ingénieurs.
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©LaSalle Beauvais
Il sera utilisé en agriculture et en géosciences, à la fois pour l’enseignement, la recherche et les prestations pour les entreprises. C’est un drone à ailes tournantes, quadrirotor. L’école l’a sélectionné pour sa modularité, sa capacité à orienter les capteurs (à la verticale ou à l’horizontale) et la polyvalence de son utilisation (en géologie et en agriculture). Actuellement, l’outil installé sur le drone est un capteur Rouge-Vert-Bleu de 16 millions de pixel. La modularité de ce drone permettra d’installer, selon les besoins, d’autres capteurs plus spécifiques : infrarouge thermique, multispectral, hyperspectral, LIDAR (Light Detection And Ranging)…
Un atout pour l’enseignement
L’acquisition de ce drone va permettre d’étoffer les champs d’actions de l’école pour enrichir les données utilisées en cours et en travaux pratiques. En effet, la télédétection devient un outil indispensable pour la cartographie de précision, utile aussi bien en géologie qu’en agriculture. Les données recueillies avec le drone permettront notamment, pour la formation en géologie, de compléter les cours de géomatique avec des disciplines associées, comme la cartographie, la télédétection, les SIG,...
Ce drone va permettre de développer également l’enseignement en agriculture de précision (contrôle et d’optimisation des intrants, cartographie des espèces invasives, définition des secteurs parasités…). Il permettra ainsi de former les élèves-ingénieurs de la spécialité agriculture à la géomatique, secteur en plein essor.
Une ressource pour la recherche
Les enseignants-chercheurs de l’école utiliseront cet outil pour l’analyse des modifications des haies, ainsi que pour le suivi d’évolution parcellaire. L’acquisition d’un LIDAR permettra de réaliser des cartes topographiques de très haute résolution pour définir l’efficacité des haies sur la capture de sédiments, le tassement des sols, les mouvements de falaise, l’évolution des glissements de terrain …
Grâce à l’acquisition d’un imageur hyperspectral, il sera possible de mettre à jour les bibliothèques spectrales biologiques ou minérales («code ADN cartographique»).
Des analyses hypercube pourront même être envisagées afin de caractériser la pollution des eaux par la présence d’éléments organiques ou minéraux.
Toutes ces nouvelles perspectives d’acquisition de données de haute précision pourront également être exploitées par les enseignants-chercheurs pour répondre à certaines problématiques des entreprises dans les domaines de l’agriculture et de la géologie.