Un lien entre aliments ultra-transformés et cancer ?
Des chercheurs de l’Inserm, de l’Inra et de l’Université Paris 13 ont publié, le 15 février dans le British Medical Journal, une étude qui suggère une association entre consommation d’aliments ultra-transformés et sur-risque de développer un cancer. 104 980 participants de la cohorte française NutriNet-Santé ont été suivis pendant huit ans, au cours duquel 2 228 cas de cancers ont été diagnostiqués. L’étude montre qu’une hausse de 10% de la part d’aliments ultra-transformés dans le régime alimentaire est associée à une augmentation des risques de développer un cancer au global (accru de 6 à 18%), et un cancer du sein en particulier (accru de 2 à 22%). « La moins bonne qualité nutritionnelle globale des aliments ultra-transformés ne serait pas la seule impliquée » souligne l’étude, suggérant « des mécanismes mettant en jeu d’autres composés (additifs, substances formées lors des process industriels, matériaux au contact des aliments, etc.) ». « Ces résultats doivent être confirmés dans d’autres populations d’étude. Notamment, le lien de cause à effet reste à démontrer », précisent les chercheurs. "Le lien de causalité n'est pas démontré entre la consommation d'aliments transformés et la maladie", a commenté Catherine Chapalain, directrice générale de l'Ania, sur RTL le 16 février, soulignant que "l’on n'a pas pris en compte des facteurs de risques qui sont avérés comme le tabagisme et la sédentarité".