Recyclage
Une collecte d’huiles de vidange gratuite pour les adhérents de la FDSEA 80
Plus de 200 litres d’huiles de vidange et près de 50 kg de filtres usagés s’accumulent chaque année dans les fermes. Pour offrir une seconde vie à ces déchets,
la FDSEA de la Somme a noué un partenariat avec les sociétés Sotrano et Sevia spécialisées dans leur recyclage. Une collecte gratuite pour les adhérents.
Plus de 200 litres d’huiles de vidange et près de 50 kg de filtres usagés s’accumulent chaque année dans les fermes. Pour offrir une seconde vie à ces déchets,
la FDSEA de la Somme a noué un partenariat avec les sociétés Sotrano et Sevia spécialisées dans leur recyclage. Une collecte gratuite pour les adhérents.
Lorsqu’il a vu passer l’information dans la lettre hebdo qu’envoie la FDSEA 80, Simon Doligez a sauté sur l’occasion. «Aujourd’hui, on ne trouve plus de solution gratuite pour faire partir nos huiles usagées. Alors, on stocke en attendant de savoir quoi en faire… Ma précédente collecte avait eu lieu en février 2020», témoigne l'agriculteur de Gapennes. Le syndicat a en effet signé une convention partenariale avec les sociétés Sotrano et Sevia, basées dans la région et filiales de Veolia, pour permettre le traitement de ces déchets. «Il y avait un besoin de la part des agriculteurs. On avait la possibilité d’y répondre, alors on a mis en place cette collecte d’huile gratuitement pour nos adhérents, à partir de 200 l par point de collecte, ainsi que le recyclage des filtres à des prix compétitifs», précise Samuel Decerf, animateur syndical.
900 litres s’étaient accumulés dans une cuve chez Simon Doligez, résultats de vidanges de tracteurs et autres machines agricoles. «En moyenne, les agriculteurs de la Somme génèrent plus de 200 litres d’huile de vidange, et près de 50 kg de filtres usagés par an», précise la FDSEA 80. Des quantités importantes en comparaison d’un particulier… Mais très faibles en comparaison d’ateliers mécaniques qui bénéficient, eux, d’un enlèvement gratuit en raison des gros volumes générés. «La force du réseau syndical permet l’optimisation de la logistique coûteuse dans ces flux de traitement», ajoute la FDSEA 80.
La procédure est simple. Il s’agit de remplir un formulaire d’inscription en ligne. «Ça m’a pris quelques minutes. Trois ou quatre jours après, le camion était dans ma cour. Ils m’ont laissé un bon dématérialisé et un échantillon», note Simon Doligez. Attention, il doit s’agir d’huiles issues exclusivement de l’activité d’entretien des machines, avec une teneur en eau inférieure à 5 %, une teneur en chlore inférieure à 0,06 %, et inférieure à 50 Ppm de PCB (polychlorobiphényle). «En cas de doute, mieux vaut faire analyser un échantillon avant la collecte, car l’agriculteur s’expose à une lourde amende si ses huiles ont contaminé la citerne», prévient Samuel Decerf.
Chez Sevia, le travail avec les agriculteurs est fréquent. «Nous avons déjà réalisé une collecte similaire en partenariat avec la FDSEA59 l’année dernière. On optimise nos trajets pour grouper les pompages. Avec les coordonnées qui nous sont transmises, on contacte l’agriculteur pour le prévenir de notre passage. Il faut juste qu’il soit présent à ce moment-là», explique Thierry Deleplace, technico-commercial chez Sevia.
Des plus-values environnementales
Une fois pompées, les huiles sont stockées au dépôt Sevia de Harnes (62), puis sont traitées au site Osilub de Gonfreville-l'Orcher. 100 litres d’huiles usagées permettent après recyclage de produire 75 l d’huile neuve et un résidu bitumeux trouvant un usage dans la réalisation des routes ou l’étanchéité des toitures. Les filtres traités valorisent des métaux de construction. L’optimisation des trajets permet une économie d’émission de CO2. Avec cette collecte, la FDSEA veut garantir une «exemplarité dans les méthodes de travail des agriculteurs.»