Une partie du muguet 2020 pourrait rester au champ
Alors que la récolte de la clochette blanche a débuté dans le bassin nantais, de nombreux doutes subsistent encore sur les volumes qui pourront être écoulés. Les ventes chez les fleuristes et grossistes semblent d’ores et déjà perdues. Une partie de la récolte pourra être commercialisée par la grande distribution qui écoule habituellement la moitié des volumes. Mais même là, les tendances ne sont pas bonnes. Les ventes enregistrées jusqu’à présent sont en baisse de 30 % pour ce segment de distribution. «Il peut y avoir des commandes jusqu’à la fin de semaine, après c’est fini», analyse Patrice Verron, conseiller technique muguet au sein du centre départemental de développement maraîcher (CDDM). Faute de commande, les producteurs laisseront le muguet au champs afin de minimiser les pertes. La récolte et le conditionnement d’un brin de muguet représente 70 % de son coût de production. L’aspect main-d’œuvre n’a lui pas posé problème. «Les équipes étaient complètes avant la récolte, il n’y a pas eu nécessité de faire appel aux volontaires inscrits sur internet» déclare Patrice Verron. Pour éviter les contacts lors de la récolte, les producteurs envisagent de travailler avec une équipe toutes les deux ou trois bandes et des cloisons ont été installées sur les calibreuses en salle de conditionnement.