Une récolte française de pomme «moyenne» à 1,5 M tonnes
La récolte française de pommes est évaluée à 1,5 M tonnes en 2018, selon les chiffres fournis par l’Association nationale pommes poires jeudi 30 août, à l’occasion du lancement de la campagne pommes et poires 2018. Cette dernière serait supérieure à la récolte 2017 (1,424 M tonnes) mais « en baisse de 3 % par rapport à la moyenne 2014/2015/2016 », précise Vincent Guérin, responsable des affaires économiques à l’ANPP qui y voit « une récolte moyenne ». Au niveau européen, la récolte 2018 est évaluée à 12,6 millions de tonnes, en hausse de 3 %, un chiffre qui marque de profondes disparités sur le continent. La récolte est ainsi évaluée à 6,3 M tonnes en Europe de l’Ouest, en baisse de -6 % par rapport à la moyenne, et à 8,1 M tonnes en y incorporant les pays de l’Est de l’Europe (hors Pologne), en baisse de 2 %. « Seule la Pologne est responsable de la hausse de la récolte en Europe », avec une production en hausse de 14 % par rapport à la moyenne à 4,4 M tonnes, estime Vincent Guérin. Au niveau mondial, les récoltes modestes prévues aux États-Unis (4,8 M tonnes, -6 %), voir en forte baisse en Chine du fait du gel (31,5 M tonnes, -24 %) offre des opportunités possibles. Les bas niveaux d’exportations de l’hémisphère sud vers le Moyen-Orient et l’Extrême-Orient indiquent que « ces marchés sont vides et à disposition pour l’Europe », ajoute Vincent Guérin. L’ANPP reste prudente, notamment sur les effets des guerres commerciales, les exportations de pommes US au Mexique et en Chine pouvant être menacées et se reporter vers d’autres marchés.
La récolte de poire évaluée à 135 000 tonnes en 2018
En 2018, la récolte française de poires devrait se fixer à 135 000 tonnes, en hausse de 2% par rapport aux 133 000 tonnes de 2017, selon les chiffres fournis jeudi 30 août par l’Association nationale pommes poires à l’occasion du lancement de la campagne 2018. En Europe, la production est évaluée à 2,3 M tonnes, en hausse de 4 %. Parmi les principaux pays producteurs, l’Espagne et le Portugal voient leurs productions fortement baisser de respectivement 6 et 15%, quand au contraire les Pays-Bas ont une production en forte augmentation (+21 %) et que l’Italie affiche une production stagnante tout en restant le premier producteur européen avec près de 741 000 tonnes. «L’année dernière, le sud de l’Europe avait connu une forte production. C’est l’inverse cette année», résume Vincent Guérin, responsable des affaires économiques à l’ANPP. En France, la production reste assez largement dominée par les variétés Williams et Guyot, qui représentent respectivement 38 000 et 32 000 de tonnes.