Une rencontre fortuite entre un agriculteur et un animal « plus gros qu'un chien »
Le loup rodait-il en fin de semaine dernière autour de l'aéroport d'Albert ? La rencontre fortuite entre Stéphane Gressot et un animal « plus gros qu'un chien et une queue touffue », le vendredi 8 matin, au lever du jour, le laisse penser.
Agriculteur à Treux, au sud-ouest d'Albert, l'exploitant était en train de désherber l'une de ses parcelles de betteraves lorsqu'il a aperçu un animal de grande taille « à environ 200 mètres ». « Il est sorti d'une friche pour rejoindre un champ de colza. Je l'ai vu environ 30 secondes, sans avoir le temps de prendre une photo, mais ce n'était pas un chien. Il s'est arrêté, l'air surpris... et moi aussi. Ce qui est sûr, c'est que la démarche et l'allure ne sont pas les mêmes que celles d'un chien ».
Gendarmerie et Office français de la biodiversité (OFB) ont été contactés. « Les uns comme les autres n'ont pas été surpris de mon appel », expliquait en ce milieu de semaine, M. Gressot qui dit craindre la présence du loup pour les troupes de moutons que l'on peut rencontrer autour de l'aéroport d'Albert, ainsi que sa dispersion sur d'autres territoires du département.
Ce n'est pas une première
Dans la nuit du 15 au 16 avril dernier, puis le 17 avril, plusieurs attaques sur des ovins ont été recensées dans l'ouest du département de la Somme. Selon les constats des éleveurs concernés, il pourrait s'agir d'un « grand canidé », même si la confirmation de l'identité de ces disparitions reste attendue.
L'animal qui a été aperçu par Stéphane Gressot était-il vraiment un loup ? A-t-il quelque chose à voir dans la disparition des animaux d'il y a quelques semaines ? S'agit-il enfin du même specimen que celui qui a été aperçu début avril au nord du département voisin de Seine-Maritime, où des attaques d'un loup ont été recensées sur des animaux de ferme ainsi que sur la faune sauvage ? Toutes ces questions restent en suspens dans l'attention de retours d'expertises, et d'une nouvelle rencontre.