Utilisation inappropriée de phytos : relaxe requise pour les châteaux bordelais
Le parquet a requis la relaxe le 20 mars à Libourne (Gironde) au procès inédit de deux châteaux bordelais qui avaient procédé en 2014 à l'épandage de fongicides près d'une école où 28 élèves et une enseignante avaient été pris de malaises. La procureure Sandrine Ballanger a conclu son réquisitoire en soulignant qu'«il n'y a aucune certitude sur le lien de causalité entre les épandages et les malaises». «Le doute doit donc profiter aux prévenus», a-t-elle estimé avant de demander à demi-mots «plutôt une relaxe» pour les châteaux Escalette de Barbe et Castel la Rose. Le tribunal correctionnel rendra sa décision le 30 avril à 13h30. Les deux domaines d'appellation côtes-de-Bourg comparaissaient en tant que personnes morales pour «utilisation inappropriée de produits phytopharmaceutiques». Le 5 mai 2014 à l'école primaire de Villeneuve-de-Blaye (Gironde), «beaucoup de gens se sont sentis mal, la maîtresse a eu un malaise, on avait mal à la tête, à la gorge, on avait les yeux qui piquaient», a raconté la jeune Maélia. Le tribunal a visionné le témoignage de cette élève diffusé à l'époque sur France 3 à la demande de Me François Ruffié, avocat de la Sepanso (association de protection de la nature), partie civile au côté d'une autre association écologiste, Générations Futures.