Villers-Bocage : actualités syndicales et régionalisation
Echo de l'assemblée cantonale de Villers-Bocage.
C’est sous un beau soleil que Jean-Marc Dheilly a accueilli les participants à l’assemblée générale cantonale de Villers-Bocage à la maison familiale. Dans un premier temps, Romain Dubois, membre du bureau de la FDSEA de la Somme, a balayé l’actualité syndicale assez dense ces dernières semaines. «Nous avons mené des actions face aux centrales d’achats et les grandes surfaces qui se livrent une guerre des prix sans merci, face aux parlementaires qui ont des moyens de pression face aux normes et sur le volet fiscal. Nous devons nous battre pour favoriser le manger local dans le département et la région», a-t-il insisté. Et de poursuivre : «Dans des années comme celles-ci, nous devons être solidaires, et c’est important d’être accompagné par une structure comme la FDSEA qui peut nous apporter un soutien, notamment juridique contre des arrêtés tels que celui des zones vulnérables.»
C’est ensuite Stéphanie Doligez, directrice de la FRSEA Nord-Pas-de-Calais-Picardie qui est intervenue sur la régionalisation. «La région Nord-Pas-de-Calais-Picardie est la troisième région d’un point de vue démographique et la quatrième sur le plan économique. C’est une région forte d’un point de vue agricole, puisque c’est la troisième région créatrice de valeur ajoutée et la première région non viticole.» En effet, c’est la première région productrice de blé tendre, de pommes de terre, de betteraves industrielles, de légumes frais et d’endives. Elle est également bien positionnée pour les productions animales : cinquième région productrice de viande porcine, de poulet et pour la livraison de lait. Et c’est la quatrième région productrice d’œufs de consommation.
Avec la réforme territoriale, de nouvelles compétences ont été attribuées au Conseil régional. «La Région s’occupe désormais du développement économique, notamment du soutien aux entreprises, de la définition d’un Schéma régional de développement ; de la construction, de l’équipement et du fonctionnement des lycées ; du développement de l’apprentissage et de la formation professionnelle et du soutien à l’enseignement supérieur ; de l’aménagement du territoire ; des transports routiers (non urbains) et ferroviaires, y compris désormais les transports scolaires», a indiqué la directrice. La Région est également autorité de gestion des fonds européens, avec deux plans différents pour les deux régions historiques, et donc des conditions d’éligibilité différentes pour les aides.
L’un des participants a regretté que l’on ne puisse pas se faire subventionner pour l’achat de matériel d’occasion. «C’est l’un des points que la FRSEA essaye de mettre en place dans le cadre du plan de compétitivité. A noter que tous les projets déposés en Picardie ont été financés, et nous continuons à travailler sur les critères, a précisé Stéphanie Doligez. L’échelon au niveau de la région nous permet d’avoir une structure à l’échelle du Conseil régional, de la Draaf, de la préfecture de Région, de la Dreal et de la Direccte. Et, dernièrement, l’action pour bloquer les centrales d’achats a été coordonnée au niveau de la grande région, ce qui nous permet d’avoir plus de poids lors des rencontres. Les grandes surfaces se sont à ce sujet engagées à être transparentes sur les marges et la répartition, et elles ont accepté le fonds porcin.»