Zones vulnérables : deux réunions pour les agriculteurs de l’Authie
La consultation publique sur le futur périmètre des zones vulnérables avance.
Les intempéries qui sévissent depuis plusieurs semaines dans le Nord – Pas de Calais et plusieurs secteurs de la Somme ont largement occulté le sujet, y compris par le préfet du Nord – Pas de Calais, Dominique Bur, mais la mécanique de consultation publique dans le cadre des zones vulnérables suit quand même son cours.
Des appuis pour la position des organisations agricoles
Fdsea, JA et chambre d’Agriculture ont clairement annoncé la position départementale qui est le maintien en l’état. Cette position a été appuyée auprès du Conseil général, qui a un avis officiel à émettre, ainsi que du Conseil régional.
Par ailleurs, le Codherst (Comité départemental de l’hygiène, de l’environnement et des risques sanitaires et technologiques) a lui aussi été saisi officiellement du sujet et devrait rendre un avis majoritairement opposé à la proposition du zonage et favorable au statu quo.
Enfin, la Fdsea et les Jeunes Agriculteurs ont officiellement interpelé les ministres de l’Agriculture et de l’Environnement pour marquer leur hostilité à toute modification du périmètre total.
Une démarche relayée auprès des parlementaires, qui y apportent leur contribution à l’image cette semaine de Daniel Dubois (voir encadré).
Des réunions d’information les 20 et 21 novembre
On le voit, la position du département et les lignes de défense se mettent en place. Cependant, l’horloge tourne et dans cinq à six semaines le préfet clôturera sa consultation et rendra l’avis définitif.
Quels sont les vrais enjeux pour les agriculteurs en termes de contraintes du quotidien ou de normes de stockage ?
Quelles sont les menaces liées à un basculement en zone vulnérable ?
Comment peut-on encore intervenir collectivement dans cette dernière ligne droite ?
Ce sont les sujets qui interpellent et concernent l’ensemble des agriculteurs de la masse d’eau de l’Authie, à savoir principalement les cantons d’Acheux-en-Amiénois, Doullens, Bernaville, Crécy-en-Ponthieu et Rue.
Pour y répondre, la Fdsea, les JA et la chambre d’agriculture proposent deux réunions d’information la semaine prochaine :
- le mardi 20 novembre à 20 heures à la salle des fêtes de Candas et
- le mercredi 21 novembre à 20 heures à la salle des fêtes de Gueschart.
Tous les agriculteurs concernés sont invités et attendus, car les cinq prochaines semaines seront cruciales pour les conditions de travail et l’évolution des exploitations durant les cinq prochaines années.
Daniel Dubois écrit au ministre
Daniel Dubois, sénateur de la Somme, a écrit à Stéphane Le Foll, ministre de l’Agriculture, pour lui exprimer que selon lui, «il serait raisonnable de ne pas modifier la carte des zones vulnérables dans le département de la Somme».
Au-delà des aspects pédologiques et environnementaux qui justifient le zonage actuel, son analyse est que «si la zone vulnérable était étendue à l’ensemble de la vallée de l’Authie, le poids financier des mises aux normes des installations agricoles aggraverait le déclin de l’élevage dans cette partie du département.
Dès lors, la disparition de surface en herbe augmentera, avec des effets néfastes sur la lutte contre les nitrates».
En conclusion, il considère que «il serait pour le moins paradoxal que le classement en zone vulnérable produise l’effet inverse à celui poursuivi».