Zones vulnérables : les agriculteurs de l’Authie passent à l’offensive !
Fdsea, JA et chambre d’agriculture sont formellement opposés au projet de classement de la masse d’eau de l’Authie en zone vulnérable.
Deux réunions ont eu lieu cette semaine à Candas (mardi) et Gueschart (mercredi) sur le risque de classement en zone vulnérable des communes de l’Authie (voir Action Agricole Picarde du 5 octobre).
Le cadre de consultation
Dominique Bur, préfet du Nord - Pas de Calais, a en effet ouvert la consultation publique de révision du périmètre zone vulnérable en proposant le classement global de la masse d’eau de l’Authie en zone vulnérable ce qui impacte 73 communes du département de la Somme (voir tableau ci-contre).
Fdsea, Jeunes Agriculteurs et chambre d’agriculture sont formellement opposés à ce projet de classement, car il ne repose que sur des éléments discutables. C’est ce qu’a montré Emmanuel du Tertre, responsable du pôle aménagement environnement de la chambre d’agriculture, qui a énuméré point par point les arguments de la Dreal Nord – Pas de Calais, et les contre-arguments de la profession.
Si rien ne justifie la proposition de classement, auprès de qui le faire entendre ? D’abord, auprès des instances officiellement consultées, à savoir la chambre d’agriculture de la Somme, la chambre régionale d’agriculture de Picardie (leurs positions sont claires), le Conseil général, qui s’est prononcé en faveur des arguments de la profession, tout comme le Codherst, au sein duquel les administrations départementales ont manifestement soutenu cette position. Reste alors, au niveau picard, à recueillir l’avis du Conseil régional, et au niveau du bassin, le comité de bassin de l’Agence de l’eau qui se réunira début décembre.
On le voit dans le cadre strict de la consultation, les arguments de la profession ont été significativement portés et entendus.
Un élan de tous
Reste donc à faire entendre les principaux concernés, c'est-à-dire les agriculteurs eux-mêmes. Et si les organisations agricoles se font évidemment leur porte-parole auprès des parlementaires et jusque dans les ministères concernés, c’est aux agriculteurs de s’exprimer. Ils étaient 80 à Candas (et nous bouclons ce numéro avant la réunion de Gueschart) mais tous ont été choqués des arguments avancés et des conséquences potentielles sur les exploitations, car certains échos au sein des ministères laissent entrevoir un durcissement des contraintes en zone vulnérable dans le futur programme d’action, notamment avec une augmentation substantielle des capacités de stockage d’effluents.
Dès lors, tous les agriculteurs se sont dit mobilisés pour manifester individuellement leur hostilité, et ils ont engagé une pétition à l’égard de Dominique Bur pour demander le maintien du périmètre actuel des zones vulnérables, par reconnaissance des données techniques et pour préserver l’économie agricole locale.
Tous les participants ont déjà signé cette pétition que l’on peut retrouver sur le site internet de la Fdsea (www.fdsea80.fr), et auprès du service syndical. Vous pouvez enfin découper l’encart en page suivante (page 4) et le faxer au 03 22 53 30 51.
La Fdsea, les Jeunes Agriculteurs et la chambre d’agriculture vont remettre en mains propres les documents signés au préfet Dominique Bur avant que celui-ci ne rende ses arbitrages.