10 % des élevages n’y survivront probablement pas
«10 % des élevages ne survivront probablement pas à cette crise, et 10 autres pour cent sont en danger», a déclaré le président de l’interprofession porcine (Inaporc), Guillaume Roué, lors d’une conférence organisée par l’Ifip-Institut du porc sur la crise porcine en Europe. «Nous allons vers une restructuration, l’enjeu sera de conserver l’efficience», notamment au travers du renouvellement des bâtiments.
En Europe, seuls les producteurs espagnols ne sont pas mis en difficulté par la crise de surproduction. Sur les huit premiers mois de l’année, l’Espagne n’enregistre aucune perte, tandis les éleveurs français ont perdu en moyenne 5 euros par porc, estime l’économiste de l’Ifip, Boris Duflot. S’il n’y avait pas eu de hausse cet été en France, les pertes auraient même atteint 10 euros par porc. En Allemagne et au Danemark, elles atteignent 12 euros sur la même période. Aux Pays-Bas, 20 % des éleveurs seraient proches de la cessation de paiement. En Allemagne, la situation est également jugée catastrophique, en particulier chez les naisseurs ; la restructuration va se poursuivre, et l’agrandissement des meilleurs se déroulera pas construction, rachat, ou location de porcherie (procédé courant dans le pays).