2018, «année de transition» pour la filière foie gras
Les ventes de foie gras ont augmenté de 1 % en valeur, mais baissé de 12,8 % en volume l’an dernier, du fait notamment d’une nouvelle chute de la production de près de 20 % due à la crise de l’influenza aviaire, a annoncé le Comité interprofessionnelle des palmipèdes à foie gras (Cifog) dans une conférence de presse, le 28 mars. Après deux années de crise consécutives, d’abord liées au H5N1 puis au H5N8, la production est passée à 23 millions de canards en 2017 contre «environ 37 millions en 2015». 2018 sera «une année de transition», a insisté Marie-Pierre Pé, directrice du Cifog, alors que la filière - dont 3 500 éleveurs - devrait toucher «350 M€ d’aides pour la couverture de ces deux crises» et mettre en place un plan d’investissement pour «mieux circonscrire les problèmes sanitaires». Ce dernier comprendra notamment «un dépistage rendu obligatoire avant tout mouvement d’animaux» ou encore l’obligation de «rentrer les animaux dès un passage en zone à risque», ce qui nécessitera la construction de près de 750 000 m² de bâtiments dans les deux à trois ans. A l’export, malgré la fermeture de certains marchés asiatiques, notamment le Japon, la balance commerciale s’est fixée à + 22,9 millions d’euros, contre 22,6 millions en 2016. «Mais on est encore loin de l’excédent de 2015 qui s’était élevé à près de 57 millions d’euros», a rappelé Mme Pé.