Elevage
Aider les animaux à passer les coups de chaud en bâtiment
De plus en plus récurrents, les épisodes de chaleur ont de fortes conséquences sur le bien-être et la production des animaux. Si les bâtiments les protègent des courants d’air et de la pluie en hiver, ils doivent également, les mettre à l’abri des fortes chaleurs et d’un excès de rayonnement en été. Voici une série de solutions possibles en images.
De plus en plus récurrents, les épisodes de chaleur ont de fortes conséquences sur le bien-être et la production des animaux. Si les bâtiments les protègent des courants d’air et de la pluie en hiver, ils doivent également, les mettre à l’abri des fortes chaleurs et d’un excès de rayonnement en été. Voici une série de solutions possibles en images.
Favoriser la ventilation naturelle avant tout
Dans des zones protégées, il est possible de ne pas mettre de bardage sur le long pan Ouest / Sud-Ouest. Idéalement, il est intéressant d’implanter une haie à une vingtaine de mètre du bâtiment, ce qui aura pour avantage de couper les vents, et réduira l’ensoleillement « bas » dans le bâtiment en fin de journée l’été.
La suppression d’une tôle sur deux en période estivale peut être envisagée pour favoriser la ventilation naturelle.
Les ouvertures dans le bardage permettent de créer un courant d’air. L’objectif est d’ouvrir le plus bas possible pour que les animaux en profitent.
Limiter le rayonnement
Le blanchiment des translucides par l’intérieur avec de la peinture d’ombrage à base de chaux (comme pour les serres) est très répandue dans le sud de la France. C’est une solution économique, 5 kg mélangés à 20 litres d’eau dans un pulvérisateur à main suffisent à blanchir 200 m² (environ 20€). De plus, elle permet de conserver la luminosité. En revanche, la peinture se dégrade et l’opération doit être renouvelée chaque année.
Dans ce bâtiment, l’absence de tôle translucide est compensée par des ouvertures pour une ventilation efficace et sans rayonnement. Enfin, les murs restituent la chaleur la nuit, ce qui ne favorise pas une baisse de température. La mise en place en été d’une rangée de ballots de paille placée à l’extérieur devant les murs est un moyen de lutte efficace.
Méfiance dans l’aire d’attente
L’aire d’attente est souvent confinée et les animaux y sont serrés. À cet endroit aussi il faut favoriser la ventilation naturelle en ouvrant le bardage. Lorsque la toiture est basse ou que l’aire d’attente est entourée de murs, enlever quelques tôles au faîtage laisse sortir la chaleur émise par les animaux. La mise en place de ventilateurs peut être un complément intéressant.
Lors des pics de chaleur, il est également souhaitable de limiter le temps d’attente des vaches. Une solution peut consister à diviser le troupeau en deux.L’aire d’attente est un lieu à risque à ne pas sous-estimer.
Une ouverture latérale amovible pour l’aire d’attente.
Isoler le bloc traite et notament l’aire d’attente est une solution de confort pour les animaux et pour les trayeurs.
L’accès à l’eau : primordial !
La gestion des pics de chaleur passe aussi par des pratiques d’élevage simples. L’accès à l’eau est une nécessité toute l’année mais encore plus crucial lorsque le thermomètre s’élève. En été, il ne faut pas hésiter à ajouter un bac de grande capacité pour augmenter l’accès à l’eau. Aucune vache ne doit attendre pour boire.
La ventilation mécanique
Après avoir amélioré la ventilation naturelle, la pose de ventilateurs peut compléter l’arsenal de lutte contre le stress thermique. C’est un investissement non négligeable qui ne remplace pas la ventilation naturelle.
Il est important de bien réfléchir au positionnement, au type et au nombre de ventilateurs à mettre en place. Une fois l’installation réalisée, il est fortement conseillé de vérifier la qualité de l’installation en contrôlant la vitesse de l’air et de sa diffusion homogène dans le bâtiment, afin de ne pas avoir de zone morte. La bonne répartition sur l’ensemble du bâtiment est encore plus importante avec des robots de traite pour éviter les regroupements dans une même zone.