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Équitation
Anne-Louise Bertagne et Vivaldi dansent pour la France à Pilisjászfalu

L’amour du cheval, la passion du sport, et l’envie de faire rayonner le drapeau bleu blanc rouge au plus haut niveau. À dix-sept ans, l’Isarienne Anne-Louise Bertagne a tout d’une grande sportive. Avec Vivaldi de Mazière, la Jeune cavalière de dressage a été sélectionnée en équipe de France pour le championnat d’Europe, qui a lieu à Pilisjászfalu en Hongrie du 11 au 16 juillet.

Ce mardi, après avoir patiemment écouté sa cavalière raconter son histoire, Vivaldi de Mazière, alias «Bibou» ou «Bisounours» n’est pas très motivé à travailler. Il n’y a pas d’enjeu aujourd’hui, et il le sait. Mais cet adorable cheval donnera tout sur le carré de dressage de Pilisjászfalu en Hongrie du 11 au 16 juillet, lors des championnats d’Europe Jeunes cavaliers (18-21 ans). «À dix-sept ans, je suis la petite jeune de l’équipe», sourit Anne-Louise Bertagne. 

La cavalière de Gouvieux, qui s’entraîne dans les installations de Frédéric de Romblay, a toutes ses chances. Elle a déjà représenté la France lors d’un tel événement, en catégorie Junior (14-18 ans) en 2021 et 2022, et en catégorie Children (12-14 ans) en 2019. Elle pourra compter sur sa technicité, qu’elle doit à un entraînement quotidien, et à son sang-froid. «J’ai l’esprit de compétition. En concours, je veux toujours donner le meilleur de moi-même, et je tiens bien la pression.» 

Anne-Louise a aussi la capacité de s’adapter à toutes les situations. «Je monte plusieurs chevaux. On ne peut pas les faire entrer dans un même moule. Ils sont tous différents, et c’est au cavalier d’apprendre à s’accorder avec.» Son ancien cheval, Sergio LH, le lui a bien enseigné. «C’était un cheval avec un lourd passé, gravement blessé à deux ans, qui a dû rester enfermé au box jusqu’à quatre ans pour être sauvé. Il avait des capacités incroyables mais un mental très électrique. Il me sortait de la carrière au galop sans que je ne puisse rien faire. Avec lui, j’ai beaucoup progressé, mais il m’en a fait voir de toutes les couleurs.»

L’accord avec Vivaldi, Selle Français de quatorze ans, est fabuleux. Le couple ne forme plus qu’un sur le carré de dressage. «Je monte ce cheval depuis deux ans. Il appartient à Daniel Cornier Van Doorn, époux de ma coach, Odile Van Doorn, qui me l’a confié parce qu’elle s’était blessée. Entre nous deux, ça a tout de suite bien fonctionné. On a fait nos premiers championnats d’Europe après seulement deux mois de compétition ensemble. C’était fou», raconte-t-elle. Ses qualités ? «Il est très intelligent. On l’appelle notre petit humain.» Cet atout implique la précision à cheval. «Il est technique, car il a besoin de comprendre ce que je lui demande pour bien faire. Lorsqu’il comprend, alors il se donne à 500 %. Il a énormément de cœur.» 

Et physiquement ? «Il est un peu… lent», rit Anne-Louise. Le bel alezan à la liste blanche bien définie a un profil un peu atypique pour un cheval de dressage de ce niveau. «Il est assez massif, pas du tout comme les chevaux plus typés “sport“, fins, élancés, avec une rapidité dans le geste.» Sa souplesse lui permet cependant de tirer son épingle du jeu. «Il a un très bon pas naturel. C’est important, car cette allure peut très peu s’améliorer avec le travail.» Épaule en dedans, appuyer, demi-pirouette, et changements de pied en l’air, aux quatre temps et aux trois temps font partie des éléments de la reprise, de niveau Saint-Georges. Il faudra les réaliser à la perfection à Pilisjászfalu, car le niveau sera très élevé. Allemagne, Angleterre et Pays-Bas, terres de dressage, sont les nations favorites. 

 

De la persévérance avant le plaisir

Aujourd’hui, Anne-Louise savoure pleinement le plaisir que le cheval lui offre. «Je sens son dos, le contrôle… Danser avec lui est une sensation incroyable.» Il en aura cependant fallu, du temps et de la persévérance, pour atteindre ce niveau. Enfant, monter sur un poney a été naturel. «Mes parents sont cavaliers. On a toujours eu des chevaux à la maison.» Sa première vraie saison de compétition était en 2016. «J’ai fait du dressage par défaut au début, car mon poney, Thor Cramberry, était trop compliqué en saut d’obstacles», s'amuse-t-elle. La rigueur de la discipline n’était alors pas ce qui l’attirait le plus. «Au début, c’est fastidieux.» Mais la réussite en compétition l’a incitée à poursuivre. «On a tout gagné cette année-là. On a même décroché une médaille de bronze au championnat de France, alors que j’étais une des plus jeunes.» Le doigt était mis dans l’engrenage…

 

Bac mention très bien

Anne-Louise compte bien aller aussi loin qu’elle le pourra à haut niveau. «Je rêve d’une carrière de cavalière. Mais je sais que c’est difficile, et qu’une blessure peut arriver. Alors je fais des études pour assurer mes arrières. Les compétences acquises ne pourront être qu’un plus.» Ce 4 juillet, l’heure était justement aux résultats du baccalauréat. Elle en prend connaissance sur le dos de Vivaldi. «Mention très bien !», explose-t-elle. Cette réussite au bac général options scientifiques lui ouvre les portes de l’école d’ingénieur de l’UTC (Unité de technologie de Compiègne), qu’elle intègre en section Sport Elite, qui permet aux étudiants sportifs de suivre les cours et de continuer la compétition. Anne-Louise et Vivaldi n’ont pas fini de valser. 

Composition de l’équipe de France

L’équipe de France de dressage Jeunes cavaliers, pour le championnat d’Europe de Pilisjászfalu, est composée de : 
- Anne-Louise Bertagne, Écurie Frédéric de Romblay (60), et Vivaldi de Mazière, propriété de Daniel Cormier Van Doorn
- Yoann Bourguine, Domaine équestre des Grands Pins (83) et Florida 147, propriété de Sophie Bourguine
- Mathilde Juglaret, Écurie de la Martelière (13) et Jibraltar de Massa, propriété de la S.A.R.L Serre Dressage
- Mado Pinto, Pôle équestre Isabelle et Carlos Pinto (13) et Hot Bit de la Gesse, propriété de S.C.E.A Haras de la Gesse
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