Aller au contenu principal

Après les stars françaises, Aurélie Toubeau sert sa généreuse cuisine aux Guislanais

Elle a cuisiné pour Jane Birkin, Dave ou Christian Morin en déplacement dans le Nord. Aurélie Toubeau, populaire cheffe disciple Escoffier, servira les premières assiettes de son bar-estaminet À l’bonne Gamelle ce 25 octobre, à Villers-Guislain (59), à 20 km de Péronne.

Cette première ardoise, mardi 25 octobre, sera à l’image d'À l’bonne Gamelle. Bœuf bourguignon, bifteck à l’ail ou escalope de volaille à la bière. Cuisiné au beurre et servi généreusement. Ces plats sont concoctés avec amour par Aurélie Toubeau, cheffe disciple Escoffier bien connue de la région, qui ouvre son bar-estaminet à Villers-Guislain (59), village rural de sept-cents âmes à la frontière de la Somme. «J’ai eu un ras-le-bol de la perte des valeurs culinaires qui me tiennent à cœur. En m’installant ici, j’ai fait le choix de revenir à l’essentiel», assure la passionnée, avec ce large sourire contagieux.

La professionnelle est née dans la marmite. «Mes parents étaient cafetiers à Lécluse, entre Arras et Douais. Quand on a connu ça toute son enfance, on ne peut pas faire semblant.» Elle a donc fait de sa passion pour la cuisine son métier. «J’ai travaillé pour le chef étoilé Paul Bocuse. C’est lui qui m’a transmis son savoir-faire et son amour de la gastronomie Française.» Attachée à sa région d’origine, Aurélie s’y est investie avec plusieurs affaires, cuisinant pour les vedettes de passage, comme Jane Birkin, Dave ou Christian Morin. Elle s’est faite connaître du grand public avec sa participation à la version française de l’émission Hell’s Kitchen diffusée sur NT1 en 2016. Dernièrement, elle a monté Aux trois princesses à Douais, un restaurant associatif qui permet la réinsertion des femmes sortant de longue maladie.

Chez moi, c’est une ambiance comme chez mémé, avec du bruit,  des gens qui rient, et qui saisissent la soupière pour verser leur bouillon directement dans l’assiette.

Les valeurs humaines transpirent dans les plats d’Aurélie Toubeau. «On ne peut pas bien cuisiner si on n’aime pas les gens», lance-t-elle. Dans sa chaleureuse salle de vingt-cinq couverts, toute meublée de mobilier des années 1930-1940 qu’elle a chiné patiemment pendant deux ans, tout est fait pour que le moment soit agréable. «Chez moi, c’est une ambiance comme chez mémé, avec du bruit, des gens qui rient, et qui saisissent la soupière pour verser leur  bouillon directement dans l’assiette.»

 

Un agriculteur associé

Les produits de saisons seront les vedettes des plats. «Ça peut paraître tout bête, mais je veux juste offrir aux gens les bons produits, pour qu’ils retrouvent les vraies saveurs.» Les producteurs locaux sont une source de choix : les légumes sont ceux de la Bioteam, un groupement de trois fermes bio de Gouzeaucourt (59) et Heudicourt (80) spécialisés en légumes de plein champ. Un agriculteur de la Bioteam, Sébastien Lemoine, est d’ailleurs un des trois associés du restaurant, le troisième étant le compagnon d’Aurélie, Hervé Dubrulle. «Il a l’amour des produits. J’ai celui de la cuisine. On était fait pour s’entendre !» La cheffe sait créer la surprise avec les produits du terroir. Sa compotée de carottes et quinoa infusée au radis noir réveille les papilles, parait-il. «C’est ce qui m’anime dans la cuisine française. Il n’y a jamais de fin. On peut toujours inventer

 

La survie d’un village

La campagne est-elle le meilleur terrain pour exprimer cette créativité ? «J’aime ici revenir sur le côté humain de la vieille France. Le partage est essentiel. Il faut prendre le temps de connaître les gens !» Après deux semaines à s’affairer derrière son bar, qu’elle a entièrement refait à son goût, il semblerait qu’Aurélie soit déjà adoptée. «C’était une chance qu’elle vienne s’installer. Nos villages meurent ! J’ai l’habitude de venir boire un tio coup quand je m’ennuie l’après-midi», confie Jean-Louis Lefebvre, que la patronne surnomme déjà Loulou. Lui, comme les autres habitants, avaient hâte de passer à table.

 

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout {nom-site}.

Les plus lus

Christophe Boizard a engagé sa réflexion autour du développement de son atelier laitier plusieurs années en amont  de sa réalisation.
Élevage laitier : sept ans de réflexion pour ne pas se tromper

Dans un secteur où les cultures entrent en concurrence directe avec l’élevage, Christophe et Caroline Boizard sont «…

Selon les auditeurs, financer la modernisation des équipements d’irrigation a pour conséquence une augmentation  des superficies irriguées.
L’irrigation dans le viseur de la Cour des comptes européenne

Dans un travail portant sur l’adaptation de l’UE aux phénomènes climatiques extrêmes de plus en plus fréquents, la Cour des…

Des Picards têtes d'affiche du All star game de la pêche à Amiens

Ces 2 et 3 novembre a lieu le Sipac (Salon international des pêches aux coups) à Mégacité à Amiens. Le All star game ouvre le…

Joël Wissart et Laurence Benoît veulent céder leur entreprise Le Prince Mulard à quelqu’un qui voudra perpétuer le savoir-faire d’exception. Ils sont prêts à l’épauler pour cela.
Le Prince Mulard cherche son repreneur

Le 14 novembre à Péronne aura lieu un Farm’dating, qui permet à des agriculteurs-cédants et à des candidats à la reprise ou à…

Saint-Hubert
Le jour de Saint Hubert, tout un symbole pour les chasseurs français

Le 3 novembre, les chasseurs de toute la France honorent la fête de la Saint-Hubert, une journée emblématique en l’honneur de…

Fécule : l’aide couplée revalorisée

Dans un communiqué de presse du 24 octobre, l’Union nationale des producteurs de pommes de terre (UNPT) se félicite de la…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 9.90€/mois
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Action Agricole Picarde
Consultez les versions numériques de l'Action Agricole Picarde et du site, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters de l'Action Agricole Picarde