Police
Au sein de l’OFB, une intersyndicale appelle à la grève des contrôles
La présidente du conseil d’administration de l’OFB, Sylvie Gustave-dit-Duflo, demande au gouvernement de « soutenir » son établissement face aux critiques.
La présidente du conseil d’administration de l’OFB, Sylvie Gustave-dit-Duflo, demande au gouvernement de « soutenir » son établissement face aux critiques.
Les syndicats de l’Office français de la biodiversité (OFB) appellent pour la première fois les agents à cesser leurs contrôles, notamment auprès des agriculteurs, rapporte l’AFP le 17 janvier. « L'intersyndicale appelle l'ensemble des personnels à rester au bureau », mot d'ordre « applicable jusqu'à ce que le Premier ministre fasse des excuses publiques », déclarent dans un communiqué les syndicats de l’établissement public (Syndicat national de l'Environnement, FSU, FO, CGT, Unsa, EFA-CGC).
Durant sa déclaration de politique générale à l’Assemblée le 14 janvier, le tout fraîchement nommé Premier ministre François Bayrou avait qualifié d’« humiliation » pour les agriculteurs et de « faute » le cas où des « inspecteurs de la biodiversité viennent inspecter un fossé avec une arme à la ceinture ». L'intersyndicale demande aux agents de «ne plus réaliser aucune mission de police, que ce soit en police administrative ou en police judiciaire » et « ne plus effectuer aucune mission, quelle qu'elle soit, vers le monde agricole ».
Agnès Pannier-Runacher rassure
En début de matinée du 17 janvier, dans une interview à l’AFP, la présidente du conseil d’administration de l’OFB, Sylvie Gustave-dit-Duflo, demandait au gouvernement de « soutenir » son établissement face aux critiques. « Lorsque le Premier ministre prend directement à parti l'OFB sans avoir pris la peine de s'intéresser à nos missions, à ses enjeux, c'est inconcevable, c'est une faute » a-t-elle estimé, soulignant que « seuls 7,5% des contrôles annuels exercés pas l’OFB ont un rapport avec le monde agricole ».
En déplacement au Guilvinec, dans le Finistère, la ministre de la Transition écologique Agnès Pannier-Runacher a réitéré son soutien à l'établissement public. « Je dépose ou je demande au patron de l'OFB de déposer plainte systématiquement quand il y a des actes de nature pénale qui sont commis à l'encontre des agents et de l'institution », a rappelé Agnès-Pannier Runacher. La locataire de l’Hôtel de Roquelaure a regretté que, malgré les efforts faits pour que OFB et agriculteurs œuvrent « en bonne intelligence », des responsables politiques et syndicaux mettent « de l’huile sur le feu » alors qu’il y a besoin « d’apaisement ».