«Aujourd'hui, les éleveurs doivent s'approprier la mise sur le marché»
«Aujourd'hui, le métier des éleveurs change. Ils doivent s'approprier la mise sur le marché», a déclaré Albéric Valais, directeur de l'Upra Rouge des Prés (interprofession des éleveurs de la race), lors d'une conférence de presse au Salon de l'agriculture, le 3 mars. Face aux attentes sociétales qui les touchent «économiquement et moralement», Hervé Ménard, président de l'Upra, explique qu'ils changent de stratégie : «Nous voulons développer la vente directe et raconter au consommateur nos élevages.» L'idée est de transformer le discours technique du cahier des charges en un discours audible pour le consommateur. Pour l'heure, l'Upra commercialise en vente directe un animal par semaine. L'objectif en 2017 est de passer à trois animaux par semaine. Ainsi, les pièces-arrières peuvent être commercialisées en lot pour les consommateurs. Les pièces haut de gamme type côtes, aloyau sont commercialisés auprès des restaurants. Quant aux pièces avant, elles sont transformées en conserve type pot-au-feu, bourguignon. «Nous ne visons pas le discount et les supermarchés. Nos cibles sont plutôt les circuits de boucherie artisanale», affirme Hervé Ménard.