Bientôt des contrats à terme sur les produits laitiers
Les marchés à terme pour gérer la volatilité des marchés.
Conséquence de la fin des quotas laitiers, Euronext, la structure qui gère les marchés à terme en Europe, a annoncé le lancement prochain de plusieurs contrats à terme sur les produits laitiers pour gérer la volatilité des marchés qui ne va pas manquer de s’aggraver. Selon les responsables d’Euronext, le lancement devrait être effectif début avril 2015.
Trois contrats sont prévus, deux sur les protéines du lait : la poudre de lait écrémé et la poudre de lactosérum, un autre sur le beurre. Les contrats seront libellés en euros et la cotation établie à Amsterdam aux Pays-Bas. Les lieux de livraisons physiques de la poudre, du lactosérum et du beurre seront situés dans un périmètre délimité par Anvers en Belgique, Rotterdam aux Pays-Bas et Hambourg en Allemagne.
Mais comme le souligne les organisateurs, les contrats ne sont que rarement dénoués par une livraison physique (moins de 1 % sur les contrats gérés par Euronext).
Olivier Raevel, directeur des matières premières d’Euronext entend faire des contrats sur les produits laitiers, la référence en matière du prix du lait en Europe, aucune référence de prix n’existant à ce jour en Europe. «Nous voulons aussi mettre plus de transparence dans le marché du lait et reconstruire un prix du lait synthétique qui serve de base à tous les producteurs», assure-il.
Euronext a le vent en poupe
En février 2015, 52 474 contrats par jour ont été négociés à Euronext, la structure qui gère les marchés à terme, soit 18 % de plus qu’en février 2014, se félicite Olivier Raevel. Ce dynamisme, il le doit au contrat blé qui représente l’essentiel de l’activité. Sur cette céréale, 40 000 lots ont été négociés en moyenne tous les jours, soit 2 millions de tonnes, chaque contrat portant sur 50 tonnes. A comparer à la production européenne de blé qui s’établit à 140 millions de tonnes.
Loin derrière le blé, le contrat colza qui affiche 8 000 lots par jour. Il s’agit là du premier contrat à terme créé par le Matif en 1994 dont Euronext a pris le relais. Ce contrat historique sur la graine dans la filière oléagineuse a suscité la création de deux nouveaux contrats, l’une sur le tourteau de colza, l’autre sur l’huile pour la fabrication de biocarburants qui viennent de démarrer.
Le contrat maïs lancé en 1999 reste à ce stade confidentiel et s’avère «décevant» selon les responsables. Il ne porte en effet que sur 2 500 lots par jour. Mais Euronext réfléchit actuellement aux voies et moyens de le redynamiser.
Enfin, petit dernier dans la palette des contrats qui viennent d’être créés, le contrat sur le blé meunier qui vient d’être lancé le 2 mars.