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Bienvenue à la nouvelle coopérative laitière de la Bresle !

Les membres fondateurs de la toute nouvelle coopérative laitière de la Bresle se réunissaient ce lundi 6 mars, à Martainneville, pour signer les statuts et élire le bureau.

Tous les fondateurs ont dû se prêter au jeu de la signature pour que leur projet prenne enfin vie.
Tous les fondateurs ont dû se prêter au jeu de la signature pour que leur projet prenne enfin vie.
© Anaïs Moineau


La coopérative laitière de la Bresle est née de la fusion de deux associations de producteurs de lait du Thil (76) et du Vimeu (80) qui, après avoir créé une organisation de producteurs nationale en 2011, ont souhaité devenir coopérative en 2017. Celle-ci a donc pour but d’organiser les volumes, la collecte, la vente, la transformation et la conservation de la production des éleveurs adhérents. La circonscription territoriale englobe 350 communes entre la Seine-Maritime et la Somme, avec le cœur de collecte dans un rayon de 40 km autour de Gamaches (80).
Les administrateurs, au nombre de neuf minimum, seront répartis entre la Seine-Maritime (trois) et la Somme (six), dans le souci d’une représentation équitable des territoires au conseil d’administration. Ils correspondront aux administrateurs déjà présents dans les associations précédentes. Le président, Sébastien Théron, était ainsi déjà à la présidence de l’association du Vimeu et ses deux vice-présidents, Joseph Petit et Jérôme Coulombel, représentent respectivement le Vimeu et le Thil.
Le capital initial de 1 320 € a été injecté par les dix-huit mem­bres fondateurs et il sera variable par la suite. La valeur de la part sociale pour les adhérents a été fixée à
2 € les 20 000 litres. Les statuts ont été adoptés à l’unanimité, ce qui a permis à l’assemblée générale de poursuivre sa discussion sur les volumes contractualisés avec leur transformateur.

55 millions de litres de lait à produire
Celui-ci a choisi la société Eurial, qui a fusionné récemment avec la coopérative Agrial (360 millions de litres de lait collectés en 2016), tandis que, précédemment, l’OP était collectée par le groupe Senagral. Le nouveau contrat correspondant à la période 2018-2020 engage la coopérative de la Bresle à produire 55 millions de litres. Le calcul a ainsi vu largement à la baisse le volume à produire, puisque de­puis déjà plusieurs campagnes, l’organisation de producteur n’atteignait pas son objectif. Malgré cela, les possibilités de reprise de volumes de production sont encore importantes, et c’est un des objectifs de la coopérative : encourager les éleveurs qui en ont la capacité à produire plus.
Le président, Sébastien Théron, souhaite aussi responsabiliser chaque producteur dans l’ajustement de ses demandes de volu­mes supplémentaires pour que la coopérative soit toujours au plus près de son objectif de collecte. La priorité sera ainsi donnée par ordre décroissant aux jeunes agriculteurs et éleveurs en difficulté, puis aux demandes inférieures à 30 000 litres et celles supérieures. De même, la coopérative incite les producteurs à valider un CapaciLait si besoin, pour avoir un volume de production en dur assuré. Et cela, surtout si leur production est toujours supérieure au prévisionnel.
La coopérative se veut aussi réactive et promet un traitement de toutes les requê­tes, ainsi qu’une communication à chaque trimestre. Concernant l’ouverture à la production bio, les mem­bres fondateurs réfléchissent à une clause qui autoriserait une conversion, mais pour des petits volumes à l’horizon 2020.

En cohérence avec la stratégie d’Eurial
Les dépassements de volume ne seront pénalisés qu’auprès des producteurs au pourcentage de dépassement le plus élevé (à hauteur de 286 €/1 000 l), et seulement si la coopérative elle-même est pénalisée. En sachant que les adhérents seront engagés pour la totalité de leur production. Avec un prix annoncé de 307 €/1 000 l en base Bretagne-Pays-de-Loire, pour le premier trimestre 2017. Un agriculteur de la salle fait remarquer alors la position en «queue de peloton» d’Agrial dans le classement du prix offert. Et le président, Philippe Lebrun, d’expliquer que la stratégie d’Eurial est d’offrir une meilleure valorisation des produits, domaine dans lequel il reconnaît le retard de la société.
Cette stratégie passe par la transformation en produits de type fromages à valeur ajoutée, puisque les cotations du beurre et du fromage remontent depuis plusieurs trimestres (300 €/tonne actuellement). La société souhaite développer l’un de ses produits, le Pavé d’Affinois, à l’international, car la consommation nationale de fromage étant stable, la seule commercialisation en France ne suffit pas. Eurial rappelle que la crise que nous connaissons est la plus longue depuis quinze ans, mais que la production et la consommation mondiale remontent. En effet, en janvier 2017, seulement cinq pays sur les vingt-huit de l’Union européenne étaient en baisse de production contre presque la totalité en dé­cembre dernier.
La coopérative laitière de la Bresle débute l’année malheureusement à - 13 % du prévisionnel de production contre - 3 % de moyenne nationale. Pourtant, le président d’Eurial, Philippe Lebrun, reste con­fiant sur la suite et assure que les nouvelles prévisions donnent une augmentation prochaine des vo­lumes produits pour le reste de l’année.

Membres du bureau
- Président : Sébastien Théron
- Vice-président : Joseph Petit
- Vice-président :  Jérôme Coulombel
- Trésorier : Laurent Grocol
- Membres : Hervé Brasseur, Patrice Jacob, Denis Thibault.

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