Bruxelles «ne peut pas réinventer la roue»
La Commission européenne «ne peut pas réinventer la roue», rétorque-t-on à Bruxelles, après que le Premier ministre français Manuel Valls l’ait accusée le 8 février de «faire trop peu ou trop tard» pour résoudre la crise de l’élevage. L’exécutif européen a été effectivement saisi d’un mémorandum français sur la question, et souligne que ce document concerne ses services chargés de l’agriculture, mais aussi ceux de la concurrence. Il répète qu’une enveloppe exceptionnelle de 420 millions d’euros a été dégagée à l’automne dernier, en plus des aides au stockage des produits laitiers et du porc, et que les Etats membres peuvent y adjoindre des mesures nationales dont la compatibilité avec les règles communautaires doit être vérifiée. Pour l’heure, la Commission, qui fait valoir ses contraintes budgétaires, se contente de souligner les possibilités offertes par la politique de développement rural pour répondre à cette crise.