Carrefour, le mauvais élève des négociations commerciales
« Carrefour réduit les référencements », a annoncé André Bonnard, secrétaire général de la Fédération nationale des producteurs de lait (FNPL) le 27 février. « Le consommateur perd du choix et l’industriel ne peut placer ses innovations », a-t-il continué, estimant que Carrefour « ne passe pas autant de hausses de prix » qu’il pourrait le faire. « Tous les ans, il y a un mauvais joueur, observe-t-il. Cette année, il y a l’effet Carrefour qui complique les négociations ». D’après lui, Carrefour souhaite diminuer l’agroalimentaire où les marges sont faibles pour développer le non alimentaire. Pour autant, il confirme que, cette année, les distributeurs ont accordé des hausses sur les prix mais que ces hausses « ne sont toujours pas suffisantes ». « Les contrats où les hausses sont insuffisantes ne sont pas signés aujourd'hui. Les industriels attendent le dernier jour », a-t-il expliqué. Il estime qu'en moyenne, les hausses actées par les distributeurs sont de l’ordre de 3 à 4 %, sachant que « les produits laitiers frais sont toujours pénalisés par la concurrence entre opérateurs et un marché peu porteur ». « L’effet des États généraux de l’alimentation s’est fait ressentir dans les négociations commerciales », a estimé Thierry Roquefeuil, président du Cniel. Il semblerait qu’elles seraient effectivement plus « faciles » que dans d’autres filières, selon lui.