Pour Claire Guéry, les chèvres sont « des animaux attachants et curieux »
À Berneuil-sur-Aisne, dans l’Oise, Claire Guéry s’est lancée dans l’élevage de chèvres sur la petite exploitation familiale. Son projet est de vendre des produits laitiers, mais aussi de transmettre son amour des animaux.
À Berneuil-sur-Aisne, dans l’Oise, Claire Guéry s’est lancée dans l’élevage de chèvres sur la petite exploitation familiale. Son projet est de vendre des produits laitiers, mais aussi de transmettre son amour des animaux.
Après un bac pro en travaux paysagers et un bac pro agricole, cette jeune fille unique s’est installée en 2015 sur l’exploitation familiale avec 25 chèvres laitières. «Je voulais à un moment donné reprendre l’exploitation de mes parents. Plusieurs pistes de réflexions ont été abordées. J’ai pensé à faire du maraîchage, mais je suis plus une amoureuse des bêtes que du végétal donc je me suis tournée vers les chèvres», explique Claire Guéry. Dorénavant, elle s’occupe de 46 chèvres laitières avec pour objectif d’atteindre les 70 pour en vivre correctement. «Je n’ai pas souhaité me lancer dans l’élevage bovin car il s’agit d’un plus gros gabarit. Les installations sont différentes, notamment les barrières de contentions. Avec la chèvre, tout est plus réduit et c’est un animal très attachant qui est proche de l’homme. De plus, dans notre secteur, il y a peu d’éleveurs de chèvres donc cela permet de faire découvrir cet animal et ses produits», souligne-t-elle.
Claire Guéry élève deux races de chèvres, la Saanen et l’Alpine. Elle a préféré faire des croisements pour allier la qualité et la production de lait des Saanen à la rusticité des Alpines. «Les croisées sont également moins sensibles aux maladies, aux virus et aux bactéries», ajoute-t-elle. Les chèvres sont attachantes, et facile à manipuler, elles produisent un excellent lait qui est très digeste. On trouve, par ailleurs, de nombreux inconvénients. Il faut beaucoup de têtes dans un troupeau pour pouvoir produire du lait et donc du fromage en suffisance. Les cabris, surtout les mâles, sont difficiles à placer et la viande de chèvre n’est pas très reconnue en France.»
Une aventure remplie d’amour
La ferme du Mont de Berneuil se veut accueillante et familiale. Au sein de son exploitation, on trouve un point de vente afin de proposer aux consommateurs des produits locaux, de qualité et produits sur place. Parmi les fromages de chèvre, du frais, du frais aromatisé, des demi-secs, des secs, des cendrés, des faisselles, des Tarti’chèvres, des tommes… Mais aussi du poulet, coq, pintade, poule, dinde, chapon. Et de la pomme de terre de consommation, œufs fermiers et des caissettes de viande de porc. Une vraie boutique a été aménagée pour les amoureux du local. «Lors du premier confinement, les ventes ont explosé. Cependant, le deuxième a été plus faible avec moins de ventes. Sauf que l’on a trouvé un certain retour de la part de la clientèle concernant la consommation des produits locaux. Les personnes peuvent visiter l’exploitation pour voir les chèvres. C’est plaisant de voir ce comportement et de se faire complimenter sur son savoir-faire», confie Claire Guéry.
L’éleveuse collecte, au pic de lactation, 145 litres de lait par jour pour produire 280 petits crottins de type chavignol. Mais Claire Guéry ne veut pas s’arrêter là, et a de nombreux projets en tête pour faire évoluer son exploitation. «Nous sommes en conversion biologique pour l’ensemble de la ferme donc c’est déjà un bon point (rire). On a converti 15 hectares pour pouvoir, cette année, nourrir les chèvres. De plus, je souhaiterais me faire agréer ferme pédagogique. Nous faisons déjà des accueils scolaire et périscolaire, mais nous voulons montrer le travail au sein de l’exploitation et le bien-être que nous apportons à nos animaux», conclut Claire Guéry.