Auto-foot et moiss’batt cross
Copains au champ, concurrents sur la piste
Le moiss-batt cross et l’auto-foot figurent parmi les animations les plus prisées de Plaine en fête. Leur côté spectaculaire n’y est pas étranger, mais derrière, c’est d’abord un gros travail de préparation des engins par les concurrents engagés.
Le moiss-batt cross et l’auto-foot figurent parmi les animations les plus prisées de Plaine en fête. Leur côté spectaculaire n’y est pas étranger, mais derrière, c’est d’abord un gros travail de préparation des engins par les concurrents engagés.
En ce début d’après-midi de mi-août, Maxence Lenglet et Antoine Henry profitent d’une pause pour parler de la prochaine compétition à laquelle ils vont participer le 28 août prochain : le tournoi d’auto-foot organisé pendant Plaine en fête, à Licourt. Pierre Bonneval, représentant les JA de Molliens-Dreuil, sera également de la partie, mais engagé dans le moiss’batt cross aux commandes de la machine baptisée «Poupoune».
Mettre des buts et faire du bruit
Le principe de l’auto-foot est simple : sur un terrain délimité par deux buts, quatre voitures avec au volant un pilote – un copilote peut aussi prendre place à bord – doivent par tous moyens pousser une balle au fond des filets adverses. «C’est comme si on jouait au foot, mais au lieu de courir après un ballon, on le fait avec une voiture…», résume Maxence qui participe au volant d’une voiture aux couleurs jaune et verte, sous le nom «La Maximum». A en croire Antoine, qui prendra le volant de «La Coyote», mettre des buts ne semble pourtant pas être l’objectif premier : «L’idée, c’est d’abord de faire le show…» La durée de la partie est aléatoire. «On dira qu’elle dépend de l’état des voitures», sourit Maxence. Des règles sont toutefois imposées. S’il est possible de rentrer dans le flanc d’un autre joueur, les collisions frontales sont en revanche interdites. Enfin, le port du casque et de la ceinture sont obligatoires.
Première et marche arrière
Comme en matière de football, le pedigree des joueurs a son importance. La «Maximum», par exemple, est une Citroën Saxo «1,1L, essence, de 70 CV», détaille Maxence. Et de préciser qu’elle est «de première main». Celle conduite par Antoine est une Renault Clio 1, qui a déjà connu plusieurs propriétaires. L’une comme l’autre a été modifiée pour pouvoir être utilisées sur un terrain d’auto-foot. «La règle, c’est de n’avoir qu’une vitesse, la première, et la marche arrière», explique Antoine. Pour éviter le risque de surchauffe, l’aération est importante. A l’extrême, comme cela est le cas sur «La Coyote», le radiateur peut être déplacé. Les vitres sont quant à elles remplacées par un panneau grillagé souple. Des pare-buffles à l’avant comme à l’arrière servent à augmenter la surface de contact avec le ballon. Dans le coffre, un jerrican se substitue au réservoir, de manière à être facilement accessible. Pour le reste, «c’est assez libre…», confient les deux concurrents dont l’un a équipé son «bolide» de klaxons de fanfare.
Du temps pour la préparation
En ce qui concerne le moiss’batt cross, les règles sont différentes, même si Pierre Bonneval assure que le but recherché est le même : «Que les gens qui nous regardent passent un bon moment». Dimanche prochain, il prendra le volant de l’une de ces moiss’batt, de marque Clayson, si la bête est remise en état dans les temps : «Avec un collègue, Damien, on est en train de refaire le moteur qui a serré lors d’un entraînement un peu trop poussé…» En général, c’est le jour J que ce genre de mésaventure arrive. Avant de la mettre sur la ligne de départ, comme pour toute machine engagée dans une course de moiss’batt cross, «Poupoune» a subi quelques modifications : des glissières de sécurité sur les flancs pour la protéger, un renfort au niveau de la barre de coupe, un allégement du poste de conduite, l’installation d’un siège baquet ou encore d’une ceinture de sécurité et un crochet pour faciliter le transport. Au final, ce n’est rien de le dire, mais «il y a un peu de temps à passer», s’amuse-t-il. Comme la plupart des moiss’batt engagées, Poupoune n’est pas de première main. «Même si cela peut paraître rude, on en prend soin et on les entretient. On roule avec pendant quelques années et on finit par les transmettre à d’autres JA», explique Pierre, qui savourera sa première participation lors de Plaine en Fête.