Culture Viande s’interroge sur son montage
Alors que l’Autorité de la Concurrence a avalisé, le 16 février dernier, le projet de fonds porcin temporaire d’une durée de six mois visant un montant de 100 millions d’euros pour renflouer au plus vite la trésorerie des éleveurs en difficulté, certains acteurs ont émis de fortes réserves quant aux modalités de son application. Ainsi, les industriels de la viande, dans un communiqué du 23 février, invitent «au réalisme et au pragmatisme» dans la mise en œuvre du prélèvement, qui devrait, selon eux se faire «directement au stade de la distribution», à l’instar de celui pour la filière pêche. Les industriels restent sceptiques sur le mode opératoire proposé et sur les risques de différentiels de prix générés avec les pays voisins. A l’occasion d’une rencontre pré-Salon de l’Agriculture,
le 24 février avec la presse, Xavier Beulin a déploré ce comportement insistant sur «le besoin urgent de trésorerie pour les éleveurs». Le président de la FNSEA privilégie une action rapide, et explique que la création d’une association «adhoc» regroupant les secteurs de l’abattage, de la découpe, et de la salaisonnerie-charcuterie «permettrait de remplir ce fonds».