Insolite
De Tailly-l’Arbre-à-Mouches à la feria d’Alès en stop
Trois jeunes filles de Tailly-l’Arbre-à-Mouches se sont lancé le défi un peu fou de rejoindre en stop la féria d’Alès, dans les Cévennes, à plus de 800 km. Elles comptent bien revenir avec des souvenirs plein la tête.
Trois jeunes filles de Tailly-l’Arbre-à-Mouches se sont lancé le défi un peu fou de rejoindre en stop la féria d’Alès, dans les Cévennes, à plus de 800 km. Elles comptent bien revenir avec des souvenirs plein la tête.
Elles partiront à 6h du matin de la mairie de Tailly-l’Arbre-à-Mouches, près d’Airaines. Pouce levé, sac à dos, T-shirt bleu et bandana blanc pour respecter le dress-code de la Feria d’Alès. Ce sont leurs seules certitudes. Pour le reste, place à l’aventure. Deux sœurs, Noémie et Pauline Calippe, et leur amie d’enfance, Anaïs Sangnier ont décidé de rejoindre en stop la capitale des Cévennes, à plus de 800 km. «On avait envie d’aventure. L’idée d’un voyage en stop ce week-end de l’ascension nous amusait beaucoup. Il nous fallait un but pour fêter notre arrivée. Nous avons découvert la Feria d’Alès par hasard», rient les amies.
Des néophytes du pouce en l’air
L’auto-stop ? Aucune des trois ne l’a déjà pratiqué. Mais toutes croient aux bonnes âmes humaines. «Bison futé annonce un week-end de trafic routier noir. C’est bon signe pour nous. Il va y avoir du monde sur la route, donc plus de chance pour que quelqu’un nous emmène», sourit Anaïs. Quelques jours avant le départ, les débats étaient toujours en cours sur la technique à adopter. «Faut-il un panneau pour signaler notre destination ? Doit-on indiquer une direction seulement ? Ou un nom de ville ?» L’excitation, elle, est croissante. «Je suis pressée, mais pas confiante du tout», avoue Noémie.
On est attendues. Le journal local Midi Libre a même fait un article sur notre périple.
Les trois complices ont l’obligation d’arriver à destination, puisqu’elles sont attendues. «Pauline a mis le paquet sur la communication là-bas. Le journal local, Midi Libre, a même fait un article sur notre périple. On n’a plus le choix !» Elles espèrent arriver au moins le samedi, pour avoir le temps de profiter de la fête dont les rendez-vous phares ont fait la renommée : pégoulade, concours d’abrivados, courses libres, corridas ou encore lâcher d’anoubles dans le Gardon….«C’est une culture que l’on va découvrir.» Les locaux leur ont d’ailleurs confié qu’ils comptaient sur elles pour battre de record du Paquito Cévenol le plus long. Les gens, assis au sol jambes écartées les uns derrières les autres, avaient formé une file de 410 m en 2016.
Super réseau JA
Les filles ont aussi hâte de rencontrer Fanny, une éleveuse de chevaux des Cévennes qui accepte de leur prêter un bout de terrain pour planter leur tente. «Elles nous a même promis une piscine !» Le contact a été trouvé grâce au réseau des jeunes agriculteurs. «J’ai parlé de notre recherche à un ami JA, qui a contacté un JA de là-bas, qui nous a mis en relation avec Fanny», explique Pauline. Le trajet en sens inverse, lui, est assuré en Blablacar. «On doit aller travailler lundi matin.» Le retour à la réalité sera peut-être un peu raide.
Alix Penichou
Leurs aventures sont à suivre sur leur page Facebook