Depuis la Fnsea...
En premier lieu, la Fnsea, à la présidence de laquelle Xavier Beulin a succédé à Jean-Michel Lemétayer, lui a rendu le premier hommage :
«Un homme de convictions, un serviteur passionné du monde agricole vient de nous quitter. Jean-Michel Lemétayer part trop tôt : nous avions encore besoin de lui, de ses analyses, de son engagement et de son amitié à nos côtés. Depuis son installation comme agriculteur en Ille et Vilaine en 1977, il s’était mis à disposition du monde agricole pour lequel il a milité dans son département puis dans sa région auxquels il est resté profondément fidèle. Toujours disponible, il a, au niveau national, assumé d’importantes responsabilités chez les Jeunes Agriculteurs, auprès des producteurs de lait et à la Fnsea. Avec ses grandes valeurs humanistes, il ne pouvait supporter que les besoins alimentaires essentiels ne soient pas satisfaits partout en Europe et s’engageait résolument aux côtés des associations caritatives.
Fort de ses convictions, il a, au niveau européen été un dirigeant respecté et écouté au sein du COPA dont il a assumé la Présidence.
Défenseur et promoteur infatigable de l’Agriculture et des paysans, c’est dans les négociations internationales qu’il portait haut la demande de respect des producteurs et affirmait l’importance des productions agricoles partout dans le monde pour assurer de justes équilibres entre alimentation, territoires et niveau de vie des paysans. Responsable et militant ancré dans le réel et l’actualité, il a su faire intégrer le secteur de la production agricole dans les filières alimentaires et dans le dialogue social, donnant ainsi une image moderne et volontaire au syndicalisme agricole. Conscient de l’importance de l’Agriculture comme secteur de production essentiel à notre pays, il s’est efforcé de créer des passerelles avec les consommateurs, avec les industriels, les commerçants, en fait avec tous nos concitoyens. Dynamique, respectueux de chacun, il s’est fait accepter de tous et, à travers lui, c’est le monde agricole qui trouvait une nouvelle dimension, une nouvelle image.
Jean-Michel Lemétayer a ainsi posé les fondations du syndicalisme agricole du 21ème siècle et tous les paysans doivent lui en savoir gré».
à l'ensemble de la classe politique...
Le président de la République a salué le leader,
qui a «défendu une vision de l’agriculture à taille humaine contribuant à la création de richesse
et d’emplois sur les territoires».
«Infatigable promoteur de l’agriculture française, Jean-Michel Lemétayer aura contribué à la préparer aux défis de demain et de la mondialisation, tout en préservant la diversité de notre modèle et sans rien renier de son identité», a déclaré Stéphane Le Foll. Le ministre de l'Agroalimentaire Guillaume Garot a évoqué «une figure énergique
de l'agroalimentaire français», un «homme chaleureux, attachant et entreprenant, défenseur opiniâtre de l'élevage du monde agricole et des filières agroalimentaires».
Pour Arnaud Montebourg : «La France agricole et productive vient de perdre un homme qui a lutté pour elle, un homme solide, engagé et d'envergure». «Un bâtisseur de l'avenir et un combattant infatigable pour la défense de l’agriculture française et des industries agroalimentaires».
Pour sa part, le Premier ministre Jean-Marc Ayrault, a tenu «à saluer la mémoire de cet agriculteur, éleveur laitier en Ile-et-Vilaine, qui, engagé très jeune dans le syndicalisme agricole a été président de la Fnsea de 2001 à 2010. Avec sa personnalité dynamique, convaincante et chaleureuse, il a contribué au rayonnement international de l’agriculture française et participé au développement de ce secteur, conscient de son importance économique et de son rôle dans la vitalité des territoires ruraux». Le Président du Sénat, Jean-Pierre Bel, s'est lui aussi asocié aux témoignages de reconnaissance de l'engagement de Jean-Michel Lemétayer.
... en passant par toutes les familles professionnelles
Pour sa part, Guy Vasseur, Président des Chambres d’agriculture (APCA) a déploré la perte d'un ami et a salué «l'homme de convictions, qui a toujours défendu dans toutes les instances françaises et internationales une agriculture diversifiée, performante et pour tous les territoires.
Promoteur inlassable de la qualité de nos productions et de nos savoir-faire, il a fait du Space la vitrine de l’élevage français et un salon professionnel de renommée mondiale dédié aux productions animales. Humaniste convaincu, il avait créé récemment, en fédérant les professionnels, l’association SOLAAL d’aide aux plus démunis, projet qui lui tenait particulièrement à cœur».
La Fédération nationale des producteurs de lait (Fnpl), qu’il a également présidée pendant huit ans, a mis en avant «ses valeurs de tolérance, de partage et de syndicalisme responsable».
Elle a rappelé qu’en tant que «fervent défenseur de l’interprofession, il a été un infatigable promoteur de cet outil qui doit permettre aux acteurs d’une filière de défendre ensemble des intérêts communs à un secteur». Cette interprofession laitière, le Cniel, dont il a été président de 1995 à 2001, se souvient que «dans les moments difficiles, lorsque les intérêts des producteurs et des transformateurs s’opposaient, il a su rassembler des professionnels que tout divisait». L'association nationale des industries alimentaires (Ania) «rend hommage» pour «l’engagement et la ténacité de ce grand dirigeant dans les nombreux combats qu'il a menés pour défendre les intérêts du monde agricole », et la Fédération des entreprises du commerce et de la distribution (FCD) se souvient d’« un homme sincère, attachant, toujours plein de projets au service des autres». La Confédération paysanne, «certes pas d’accord avec les politiques qu’il prônait», salue la mémoire du «militant syndical acharné et obstiné».