Des appelants autorisés à sortir même en cas de grippe aviaire
Afin «d’adapter la gestion du risque influenza à la réalité de la chasse et notamment du transport des
appelants», selon les mots du ministère de l’Agriculture, l’arrêté du 16 mars 2016, qui précise les mesures de prévention applicables pour chacun des niveaux de risque, a été modifié.
Afin «d’adapter la gestion du risque influenza à la réalité de la chasse et notamment du transport des
appelants», selon les mots du ministère de l’Agriculture, l’arrêté du 16 mars 2016, qui précise les mesures de prévention applicables pour chacun des niveaux de risque, a été modifié.
«Merci Julien Denormandie». Devant 15 000 chasseurs et autres ruraux, ce sont des mots qui ont un sens et qui ont une certaine valeur symbolique. Ces mots, ce sont ceux du président de la fédération nationale des chasseurs, Willy Schraen, depuis la tribune d’où il a donné le top départ de la manifestation pour la défense de la ruralité, samedi 18 septembre, à Amiens. La veille, dans le courant de la matinée, ministre de l’Agriculture et président des chasseurs de France s’étaient rencontrés dans les bureaux du premier, rue de Varenne à Paris, pour conclure un accord concernant l’utilisation des appelants pour la chasse au gibier d’eau.
Négociations constructives
C’est un communiqué du ministère de l’Agriculture qui l’a annoncé en premier (le 17 septembre), avant que la nouvelle ne se répande comme une traînée de poudres chez les chasseurs de gibier : le transport des appelants sera autorisé cette saison en cas de risque d’influenza aviaire nécessitant un passage «en risque modéré, et le restera en cas de risque élevé d’influenza pour les chasseurs qui n’ont pas de lien avec un élevage commercial de volailles et qui détiennent au maximum quinze oiseaux d’agrément», écrit le ministère. Autrement dit, la modification de cet arrêté permet la poursuite de pratiques de chasse, «tout en assurant la maîtrise du risque sanitaire». Pour en arriver là, autant dire que les négociations ont été longues, mais la rue de la Varenne comme la fédération nationale des chasseurs évoquent «des travaux constructifs».
Une identification toujours nécessaire
La seule contrainte pour les chasseurs est de se faire connaître des services de contrôle afin, explique le ministère de l’Agriculture, d’identifier avec précision la localisation des oiseaux en cas de crise et de garantir la réactivité nécessaire pour maîtriser la diffusion du virus. Cet organisme de contrôle est la fédération départementale des chasseurs qui rappelle, en outre, que chaque appelant doit être muni d’une bague conforme délivrée par un organisme agréé. Tout détenteur d’appelant doit ainsi tenir un registre papier ou informatique indiquant les entrées, les sorties et les mortalités. Des obligations d’autant plus importantes à suivre que le niveau de risque est élevé.
Chasse, agriculture, ruralité, écologie, quel ministère demain ?