Déserts vétérinaires : l'Etat interpellé
Dans un rapport publié le 13 février, le Conseil général de l’alimentation, de l’agriculture et des espaces ruraux (CGAAER) suggère la mise en place d’une «réelle gouvernance nationale en matière de lutte contre les déserts vétérinaires», s’appuyant sur des «moyens humains et financiers».
Les auteurs proposent un plan en quatre axes qui porterait sur le recrutement et la formation des futurs vétérinaires, ainsi que sur des aides à l’installation. Le CGAAER envisage ce plan comme une «boîte à outils dont les différents instruments pourront être utilisés selon les contextes locaux». Et de proposer, «en dernier recours, la création de postes de vétérinaires financés par les pouvoirs publics». «Il est urgent d’agir, sauf à se retrouver dans une situation critique, totalement irréversible», martèlent les auteurs.
D’après le Conseil national de l’Ordre vétérinaire, 19,8 % des praticiens se consacrent uniquement aux animaux d’élevage en 2019, contre 22,8 % en 2016. Une tendance qui n’est «pas spécifique à la France», constatent les auteurs. Ils invitent les pouvoirs publics à «porter la prise en compte de cette problématique dans le cadre des négociations et la mise en oeuvre de la future Pac».