Deux Picards en lice d’un concours du meilleur croissant
La sélection du concours du meilleur croissant au beurre d’Isigny AOP pour la région Hauts-de-France Champagne-Ardenne devait voir s’affronter treize élèves-boulangers le 9 avril, dans le Nord. On a appris depuis qu'elle était reportée, laissant plus de temps aux candidats pour se préparer. Parmi eux, deux sont en apprentissage à Amiens.
La sélection du concours du meilleur croissant au beurre d’Isigny AOP pour la région Hauts-de-France Champagne-Ardenne devait voir s’affronter treize élèves-boulangers le 9 avril, dans le Nord. On a appris depuis qu'elle était reportée, laissant plus de temps aux candidats pour se préparer. Parmi eux, deux sont en apprentissage à Amiens.
Il est l’un des symboles de l’art de vivre à la Française, mais qu’est-ce qui fait qu’un croissant est beau et qu’il donne envie qu’on se jette dessus dès le réveil ? Pour Baptiste Alavoine, l’un des deux participants picards à la sélection du concours du meilleur croissant au beurre d’Isigny AOP pour la région Hauts-de-France Champagne-Ardenne, «il faut qu’il soit régulier, qu’il ait un beau feuilletage, une belle couleur et qu’il mette bien en avant le beurre». Un beurre d’Isigny AOP évidemment, puisque l’événement est parrainé par la Coopérative laitière Isigny Sainte-Maire et l’Association nationale des professeurs de boulangerie. Le deuxième candidat picard engagé dans ce concours, Yaël Beaurin en fait une description à peu près similaire – «le feuilleté est vraiment important», explique-t-il –, et avoue avec gourmandise «être fan du croissant» quand son collègue voue une préférence au pain au chocolat. Tous deux reconnaissent toutefois au croissant son statut d’«incontournable» des étals de toute boulangerie digne de ce nom.
Se mesurer aux autres
S’ils se connaissent bien pour partager les mêmes apprentissages au sein de l’Iream d’Amiens, Baptiste et Yaël devaient être en compétition le 9 avril prochain. Le contexte sanitaire en a décidé autrement puisqu'on a appris il y a quelques jours que l'épreuve est reportée.
Leur parcours est similaire : découverte du métier de boulanger-pâtissier lors d’un stage de découverte professionnelle en classe de 3ème, puis engagement dans un parcours en apprentissage. Les deux garçons, 18 et 19 ans, suivent actuellement une mention «boulangerie» complémentaire. Et tous deux envisagent d’aller plus loin dans leur formation avant, un jour peut-être, d’avoir leur propre boulangerie. Actuellement, ils sont salariés ; l’un chez Nature de pain à Amiens, et l’autre dans une boulangerie-pâtisserie de Saint-Valéry-Sur-Somme. Face à eux, onze autres candidats tenteront eux aussi de décrocher une place pour la finale nationale qui aura lieu les 18 et 19 mai, en Normandie.
Leur défi ? Réaliser 24 croissants parfaits… aussi beaux que bons ! Leur sélection à la finale régionale, ils la doivent à l’un de leurs formateurs qui croit en leurs chances. Eux se la jouent modestes, la tête sur les épaules, et les mains dans la pâte. Pour Yaël, cette participation au concours du meilleur croissant reste l’occasion «de mesurer mon niveau, expliquait-il dernièrement. J’y vais pour voir ce que je vaux et découvrir d’autres méthodes de travail». Pour Baptiste, le concours est également vécu comme «une bonne expérience. C’est toujours intéressant de se confronter à des gens qui font le même métier».
Mains dans la pâte et pieds sur terre
Pour l’heure, sans encore rêver de victoire finale donc, les deux candidats picards continuent de s’entraîner pour parfaire leur technique. «J’y vais sans pression, au feeling», raconte Baptiste. Yaël explique, quant à lui, ne pas encore avoir d’idée précise sur la viennoiserie revisitée qu’il devra présenter s’il accède dans le dernier carré : «Mais je vais peut-être commencer à y réfléchir», s’amuse-t-il.
Puisqu’ils ne manquent pas d’humour, et puisqu’on leur a posé la question, les deux apprentis boulangers nous confient aussi regarder de temps en temps l’émission La meilleure boulangerie de France animée par Bruno Cormerais, un Meilleur Ouvrier de France boulanger, et le chef Norbert Tarayre, diffusée sur M6. «Je regarde dès que je peux, confie ainsi Yaël Beaurain. Il y a de bonnes idées à prendre», quand Baptiste Alavoine confesse «regarder de temps en temps». Retenez leur nom, rien ne dit qu’un jour ou l’autre ces deux-là ne seront pas de l’autre côté de l’écran.