Devenir maraîcher bio : suivez le guide
Le guide «Devenir maraîcher bio en Hauts-de-France» a été officiellement lancé lors du salon professionnel Terr’eau bio, mercredi 30 juin 2021 à Brie, dans l’Aisne.
Le guide «Devenir maraîcher bio en Hauts-de-France» a été officiellement lancé lors du salon professionnel Terr’eau bio, mercredi 30 juin 2021 à Brie, dans l’Aisne.
Le maraîchage est une activité en pleine expansion en Hauts-de-France. Les chiffres parlent d’eux-mêmes : En 2019, la région comptabilisait 265 exploitations maraîchères en bio, soit 44 de plus qu’en 2018. «Comme dans toute la France, la progression des surfaces maraîchères en région résulte principalement des installations», précise la chambre d’agriculture régionale dans un communiqué. En outre, le maraîchage arrive en tête des installations en bio entre 2011 et 2019, devant le lait et les grandes cultures. Encore faut-il que l’exploitation soit rentable.
Pour donner toutes les clés de réussite, le Point accueil installation transmission (PAIT), la Chambre d’agriculture des Hauts-de-France, Bio en Hauts-de-France et le CFPPA de Lomme ont rédigé l’ouvrage «Devenir maraîcher bio en Hauts-de-France». Celui-ci était officiellement présenté mercredi 30 juin, lors du salon Terr’eau bio à Brie (02). «Avec l’appui de témoignages, d’expériences et d’un précédent guide paru en 2015, “Devenir maraîcher bio“ aide à chaque étape du projet. De la création à l’installation, de l’organisation à l’aspect commercial… sept clefs sont développées dans ce nouveau volume», précise la chambre. Ces clés sont les suivantes : développer son réseau, choisir ses moyens et modes de production, construire son projet commercial, faire les bons choix techniques, évaluer ses marges, organiser son travail, et financer son projet.
Sans langue de bois
Les conseils, très concrets, permettent aux futurs installés d’avoir conscience de ce qu’un tel projet représente. Pour cette dernière clé du financement, par exemple, les rédacteurs du guide préviennent : «Difficile de devenir maraîcher bio sans un sous en poche.» Selon les besoins, le niveau d’aménagement du terrain et les surfaces, comptez entre 40 000 et 100 000 € d’investissement hors habitation et hors foncier pour la première année d’installation. «Jusqu’à la 5e année d’installation, les investissements cumulés varie entre 70 000 € et 360 000 €. Ces investissements comprennent l’achat de machines, d’outils, de matériel d’irrigation et de serres. En productions spécialisées, ces sommes peuvent être encore plus élevées. Vous l’aurez compris, ce type de projet nécessite de monter des dossiers de demande de financement», est-il ajouté.
Marie, maraîchère bio, témoigne : «Au début, nous voulions faire petit... et on a fait des investissements que l’on ne regrette pas du tout, comme celui d’une arracheuse à carottes en deuxième année. Il ne faut pas rester coincé dans un schéma et ne pas hésiter à faire les investissements nécessaires. On a beaucoup de matériel dont on ne pourrait plus se passer.»