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Dix ans et de belles perspectives pour Somme produits locaux

Les producteurs de la SAS Somme Produits Locaux étaient réunis en assemblée générale ce 22 mars, à Abbeville. L’occasion de faire le bilan de ces dix premières années d’existence et de mesurer l’évolution. De nouveaux objectifs sont fixés.

«Nous sommes passés de 53 000 € par an à 1 300 000 € par an de volume de ventes en dix ans», présente Grégoire Leleu, président de la SAS. Les cantines des collèges sont les premiers clients.
«Nous sommes passés de 53 000 € par an à 1 300 000 € par an de volume de ventes en dix ans», présente Grégoire Leleu, président de la SAS. Les cantines des collèges sont les premiers clients.
© A. P.

Il y a dix ans, la SAS Somme produits locaux germait d’une idée née dans l’esprit de treize producteurs samariens : «et si nous nous regroupions pour vendre sur de nouveaux marchés et ainsi proposer une gamme de produits élargie ?». Menée par son premier président, Sébastien Joly, producteur de volailles à Saint-Fuscien, la structure mandataire se veut transparente, pour garantir à chaque producteur la conservation de son identité et la main sur son circuit de commercialisation. Aujourd’hui, la SAS compte 71 associés répartis sur le département de la Somme et limitrophes. 

«Nous sommes passés de 53 000 € par an à 1 300 000 € par an de volume de ventes en dix ans», présente son président depuis quatre ans, Grégoire Leleu, producteur de produits laitiers à Saint-Fuscien, lors de l’assemblée générale du 22 mars, à Abbeville. Il faut dire que les débouchés se sont multipliés : collèges, lycées, établissements médicaux sociaux, restaurateurs et épiceries avec Approlocal.fr, Cuisine centrale d’Amiens, zoo d’Amiens, communes et CE d’entreprise avec leur offre de paniers garnis, particuliers avec le distributeur et le drive au 500 rue Saint-Fuscien à Amiens. 

Dernièrement, la SAS a remporté le marché public que lançait Epissos (Etablissement public intercommunal du sud-ouest de la Somme). «Nous allons fournir en produits locaux treize maisons de retraite situées à l’Ouest du département. Quatre nouveaux producteurs nous ont rejoint pour cela, pour pouvoir fournir les volumes demandés», précise Céline Rivet, animatrice de la SAS à la Chambre d’agriculture de la Somme. L’outil de commande en ligne est un vrai atout. Au total, vingt producteurs sont concernés par ce marché. «Y répondre n’est pas évident, car il faut être certain d’offrir un accès aux même produits à tous les établissements, en produits laitiers de vaches et de chèvres, en légumes, en fruits, en farines et pâtes, en viande de bœuf et de porc, et en épicerie fermière.» Les producteurs espèrent que cet exemple donnera l’envie aux autres clients du genre de rédiger leur offre de marché en adéquation avec l’offre locale. «Parfois, on passe à côté de certains marchés parce qu’ils impliquent de fournir en bananes et en ananas», regrette Céline Rivet. 

Certification en cours

Pour mettre toutes leurs chances de leur côté auprès de la restauration collective, les producteurs font eux-aussi des efforts. Bon nombre d’entre eux se sont notamment engagés dans une démarche de certification. Depuis 2022, la loi Egalim impose en effet, pour l’approvisionnement des cantines, 50 % de produits de qualité et durable dont 20 % de bio. Il s’agit de produits sous Siqo, Label rouge, ou HVE2 jusqu’en 2026, puis HVE3. «Cinquante producteurs de la SAS fournissent la restauration collective. Ils sont trente à être certifiés, et d’autres sont en cours. On a fait un bond en un an», note Céline Rivet. 

Pour 2023, les objectifs sont fixés : répondre à davantage de marchés, développer les paniers garnis proposés aux communes et CE lors des fêtes de fin d’année, poursuivre le développement du collectif de viande à l’équilibre (cf. encadré). Les éleveurs bovins bio sont d’ailleurs les bienvenus. La question de la logistique est toujours sur la table. «Nous aurions des possibilités de nous étendre à la région parisienne, par exemple, mais organiser la livraison est un souci. Nous y travaillons.» Enfin, la question de la mise en place d’un MIN (marché d’intérêt national), se pose. Il faut pour cela qu’il y ait un vrai besoin chez les restaurateurs. 

Une opération steaks hachés rondement menée

«Le steak haché ? Les élèves en raffolent», acquiesce Agnès Lesot, cheffe de cuisine au collège de Beaucamps-le-Vieux. Son établissement, comme beaucoup dans la Somme, a répondu présent à l’opération steaks hachés qu’a proposée la SAS Somme produits locaux. Ces 30 mars et 6 avril, 950 kg de steaks hachés vont être livrés, soit presque trois bêtes entières. Trois éleveurs bovins sont concernés. «Les producteurs avait lancé une opération du genre en 2019, dans le secteur du sud-ouest. Puis le secteur s’est agrandi, et cette année, ils ont choisi de l’élargir à tout le département», présente Céline Rivet, animatrice de la SAS. Cette opération est possible grâce au collectif «viande à l’équilibre», qui réunit six producteurs. «Le principe est le groupement de plusieurs collèges pour l’achat d’une carcasse entière. Les morceaux sont répartis à chaque achat», explique Olivier Parcy, producteur en charge du collectif. Pour Agnès Lesot, la qualité de viande fait vraiment la différence : «la viande fraîche, c’est ce qu’il y a de mieux. Niveau texture et goût, ça n’a rien à voir avec du surgelé.» Seul impératif : consommer la viande le lendemain de la livraison, car la DLC est très courte. À Beaucamps-le-Vieux, les deux-cents pièces de 100 grammes chacune arriveront le 6 avril et seront consommés le 7. «Je prévois steak haché frites au menu. C’est simple, mais ils adorent, et ainsi ça permet de mettre en valeur le bon produit.» Les frites, elles, viennent de Tours-en-Vimeu. 
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