Doux : actualité à rebondissements
L’association des éleveurs du Nord de la France réunit son conseil d’administration.
est là pour défendre notre filière, collectivement nous serons
plus forts».
Créée le 9 juillet dernier, l’association des éleveurs de volailles du Nord de la France a pour but de fédérer et de défendre les intérêts des éleveurs de volailles du Nord Pas de Calais et de Picardie fournisseurs du groupe Doux. Le président de l’association, Philippe Traché, a réuni son conseil d’administration le 16 juillet. A l’ordre du jour, plusieurs points d’actualité. En effet, dans l’affaire Doux, l’actualité est riche en rebondissements !
Les éleveurs, déjà très pénalisés par les créances rencontrent à présent des difficultés avec certains fournisseurs : d’une part les fournisseurs de gaz, qui exigent des paiements «au cul du camion» pour livrer, d’autre part l’aliment qui arrive au compte-goutte. Impossible pour les éleveurs d’avoir une visibilité dans ce contexte. Dans ce climat déjà tendu, est venu s’ajouter cette semaine un problème avec un transporteur qui emmène les animaux des élevages vers l’abattoir. Les éleveurs ont reçu un courrier exigeant le règlement des transports qui auraient dû être payés par Doux. Le transporteur en question justifie sa demande en faisant référence à la loi Gayssot qui permet à un transporteur de se faire payer par l’expéditeur ou le destinataire en cas d’incapacité du donneur d’ordre. Le conseil d’administration, alerté par de nombreux éleveurs, a immédiatement sollicité la Fnsea. Les transporteurs étant créanciers de Doux, cette demande n’a pas lieu d’être. Aussi, la Fnsea demande à ce que les éleveurs ne paient pas cette facture de transport. Cette information doit être relayée sur le terrain : ne payez pas ces factures !
Chaque jour, les éleveurs vont de «surprises en surprises». Dans ce contexte, il est difficile de ne pas céder à la panique. L’association des éleveurs de volailles du Nord de la France est là pour centraliser les questions et apporter des solutions aux éleveurs. «Il existe une filière dans le Nord de la France, avec plus de cent éleveurs, un abattoir et des emplois. L’association est là pour défendre cette filière, insiste Philippe Traché. Si vous êtes concernés par le problème Doux, vous pouvez adhérer à l’association car c’est collectivement que nous serons plus forts».